Constatez-vous actuellement une reprise des achats de masques par vos clients ?
OUI
Daniel Tolédano, titulaire dans le centre-ville du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), emploie 12 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Pharmadn ; syndicat : aucun.
Début mars a été marqué par un terrible creux dans les ventes de masques chirurgicaux et FFP2 mais, depuis 15 jours, je note une reprise d’environ 15 %. Depuis le 14 mars, j’ai imposé le port du masque pour mon personnel mais pas pour ma clientèle. Les personnes qui gardent le masque sont essentiellement âgées et les patients chroniques avec des pathologies multiples et à risque de formes graves. Les autres ne respectent plus ce geste barrière, estimant que contracter le virus n’est pas grave et qu’une petite grippe ou une toux ça n’a rien de dramatique. La Chine est en train de reconfiner dans certaines régions, beaucoup de gens croient à une 7e vague d’ici le mois de septembre. Si tel est le cas, seront-ils à nouveau plus sensibilisés au port du masque ?
NON
Jean-Marc Benaiche, titulaire en centre-ville du Chambon-Feugerolles (Loire), emploie 7 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Leader Santé ; syndicats : FSPF et USPO.
Les variants du virus Omicron sont plus contagieux mais moins méchants. Pour cette raison, les gens ont une attitude de plus en plus légère vis-à-vis des mesures barrières. A l’officine, ils se présentent sans masque. Du côté de l’équipe, nous l’avons gardé. Cette mesure de protection rend presque agressifs certains patients. On leur explique que les taux de contamination et de tests positifs sont repartis à la hausse, on les sensibilise au retour du masque, mais ils n’entendent pas notre message. Même contaminés, les gens peuvent aller aux urnes sans, ils sont juste priés d’amener leur stylo. Dans ce contexte de relâchement, je ne constate aucune reprise des achats, la demande de masques chirurgicaux est même plutôt en baisse.
NON
Françoise Bécart, titulaire d’une pharmacie de gros bourg rural à Bourbourg (Nord) emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Calipharma ; syndicat : USPO.
Les rachats n’ont pas repris. Je vendais peu de masques FFP2 avant la levée des contraintes sanitaires ; maintenant, quasiment plus. Les ventes de masques chirurgicaux restent stables, car une partie de la population est consciente qu’il faut continuer à porter cette protection dans les lieux publics. Mais cela ne se voit pas forcément au niveau des achats pour l’instant car, à la suite des prescriptions de masques, les gens se sont constitué des réserves et « vivent » encore sur leurs stocks. On verra dans les deux semaines à venir si les ventes reprennent. Ce qui n’est pas évident car, avec le retour des beaux jours, les gens porteront encore moins le masque et, à l’officine, nous aurons davantage de difficultés à faire passer nos recommandations de santé publique.
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