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Mobilisation des étudiants en temps de crise : pas à n’importe quel prix
Lors de la crise sanitaire liée au Covid-19, les étudiants en santé se sont fortement mobilisés, mais à quel prix : leur mobilisation, non encadrée, a « mis en péril leur santé mentale, physique et leurs conditions de vie et d’études », rappellent les associations des étudiants en santé* dans un communiqué du 3 mai. En pharmacie par exemple, 24,4 % des étudiants ont présenté en 2021 un état dépressif modéré, et 11,4 % un état dépressif sévère (contre 6,2% en 2019) selon l’Enquête Bien-Être 2021 menée par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf).
« Rien ne doit jamais faire courir de nouveau le risque d’une formation altérée et d’une santé physique et mentale atteinte par les dispositions prises pour que le système de santé résiste », insistent les étudiants en santé. Un arrêté publié le 29 avril au Journal officiel fixe désormais « des dispositions exceptionnelles et dérogatoires » à la mobilisation des étudiants en santé « afin de faire face à la gestion d’une crise sanitaire ou d’une crise engendrant un afflux massif de patients ». Le texte prévoit notamment que les étudiants « peuvent être mobilisés durant leur parcours de formation, après mobilisation préalable des professionnels de santé en exercice. Leur mobilisation tient compte de leur cursus de formation, des compétences acquises et préserve, dans la mesure du possible, les six derniers mois de leur formation. » De plus, la mobilisation est limitée en temps puisqu’une période maximale sera définie en concertation avec l’agence régionale de santé, les établissements sanitaires ou médicosociaux concernés, les établissements de formation ainsi que les représentants des étudiants et qu’un « pourcentage minimal du volume horaire de stage » sera précisé par arrêté au niveau local. La mobilisation et les compétences acquises pendant cette période de mobilisation peuvent être prises en compte pour la validation des unités d’enseignement. Par ailleurs, les étudiants volontaires peuvent être employés à temps partiel ou complet, en dehors de leur parcours de formation, par les établissements sanitaires et médicosociaux, en qualité de vacataire. En cas d’une menace d’épidémie, des aménagements sont prévus pour les étudiants présentant un ou plusieurs facteurs de risques.
* Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), Association nationale des étudiants sages-femmes (ANESF), Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK), Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (FNESI), Fédération nationale des syndicats d’internes en pharmacie et biologie médicale (FNSIP BM), Intersyndicale nationale autonome et représentative des internes de médecine générale (ISNARI MG), Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD)
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