Vente en ligne : quel est cet écosystème de santé que DocMorris met en place ?

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Vente en ligne : quel est cet écosystème de santé que DocMorris met en place ?

Publié le 5 mai 2022
Par Peggy Cardin-Changizi
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Avec plus de 12 millions de clients actifs en Europe et un chiffre d’affaires de plus de 200 M€ en 2021, le Groupe Zur Rose, auquel appartient DocMorris, est la première place de marché européenne de produits de parapharmacie. En 2021, en France, Doctipharma est devenu DocMorris afin de renforcer l’identité de la marque. Rencontre avec David Masó, responsable Europe du groupe Zur Rose.

Sur quoi repose votre modèle de marketplace ?

En France, notre modèle est celui d’une marketplace gérée. Les pharmacies intègrent leur catalogue de produits de soins et de beauté, leur stock et leurs prix à notre plateforme.
Nous sommes en charge du processus transactionnel sur la boutique en ligne, de la logistique entre les pharmacies et les clients, et du service client en cas de litige. Nous collaborons désormais avec plus de 300 pharmacies en France, qui vendent 90 000 produits de bien-être différents.

Où en est la construction de votre écosystème en e-santé ?

En tant qu’entreprise centrée sur la satisfaction client, nous proposons une offre complète, allant du diagnostic à la livraison de produits, en passant par un service de suivi pour les patients souffrant de maladies chroniques. En Allemagne, nous avons notamment acquis Teleclinic, qui est désormais la plateforme principale de télémédecine. De plus, nous avons commencé à collaborer avec des grandes entreprises pharmaceutiques afin d’améliorer les parcours de santé des patients atteints d’obésité et de diabète. En Suisse, nous accompagnons déjà les patients avec le service Mediplus, qui les aide à mieux gérer leur traitement…

Et quelle est la place du pharmacien dans cet écosystème ?

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Les pharmaciens sont des acteurs importants du système de santé en Europe et nous collaborons étroitement avec eux. En Allemagne, nous avons lancé le service DocMorris Express, en partenariat avec 200 pharmacies, afin de livrer des médicaments sans ordonnance dans les plus brefs délais, sous 2 heures maximum. Cela s’apparente à du quick commerce.

Qu’en est-il du développement de l’application DocMorris lancée en France en juillet 2021 ?

Elle a atteint 1 million de téléchargements. Celle-ci est amenée à évoluer, pour intégrer l’écosystème de santé déjà présent dans d’autres pays.

Envisagez-vous, comme en Allemagne, d’enrichir l’offre avec un service d’e-prescription ?

Pour l’heure, la législation française n’autorise pas les ordonnances digitales. Si la France est prête à faire un pas dans cette direction, nous partagerons notre expérience en termes d’ordonnance digitale sur d’autres marchés.

Vous n’avez pas hésité à communiquer à la télévision dès que cela a été possible. Quel est le résultat de cette campagne de communication ?

Cela a permis à notre marque d’acquérir une certaine notoriété. Mais, pour bénéficier d’un véritable avantage concurrentiel, le plus important est d’avoir une bonne proposition de valeur, centrée sur les clients. Notre vision, qui consiste à ne pas être seulement une plateforme transactionnelle va dans ce sens et s’inscrit dans cet objectif.