Variole du singe : la vaccination dans la balance

Au 21 mai, 13h00, 92 cas autochtones confirmés en laboratoire et 28 cas suspects de variole du singe (monkeypox) avec des enquêtes en cours ont été signalés par 12 Etats qui ne sont pas endémiques pour le virus du monkeypox, Royaume-Uni, Portugal et Espagne en tête, indique l’OMS dans un communiqué du 21 mai. Un premier cas a été confirmé en France le 19 mai. « La situation évolue et l’OMS s’attend à ce que davantage de cas de monkeypox soient identifiés à mesure que la surveillance s’étend dans les pays non endémiques », souligne l’organisation. Le Royaume-Uni, qui a enregistré le premier cas le 17 avril, compte désormais de nouveaux malades chaque jour. 

Parmi les mesures pour lutter contre la variole du singe, la vaccination est envisagée sérieusement. S’il n’existe pas de vaccin spécifique contre le monkeypox, « on peut endiguer les flambées, explique l’OMS. On a prouvé dans le passé que la vaccination antivariolique avait une efficacité de 85 % pour la prévention de l’orthopoxvirose simienne ». La Haute Autorité de santé (HAS) devrait se prononcer mardi 24 mai sur la stratégie retenue pour la vaccination de personnes contacts, celle-ci étant recommandée dans les 4 jours qui suivent l’exposition. Reste la question de la mise à disposition des vaccins. Le Royaume-Uni a déjà annoncé avoir commencé à acheter des doses de vaccins. La France disposait de près de 55 millions de doses du vaccin antivariolique Pourquier et 17 millions du vaccin Aventis… en 2006.