- Accueil ›
- Législation ›
- Droit du travail ›
- Temps de travail et congés ›
- Manque de pharmaciens remplaçants : « Nous voyons arriver l’été avec angoisse »

Manque de pharmaciens remplaçants : « Nous voyons arriver l’été avec angoisse »
La remontée des cas de Covid-19 en juin commence à poser question auprès des représentants des syndicats d’officinaux, à l’approche de l’été qui rime pour les pharmacies avec difficulté à trouver des remplaçants. Donc travail à flux tendu.
Un épiphénomène ? Le dernier bilan épidémiologique des autorités de santé peut-être le signe annonciateur d’une nouvelle vague de l’épidémie de Covid-19 que les pharmacies vont devoir affronter. « Cette reprise montre que le virus n’a pas complètement disparu et qu’il circule toujours », constate Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), pointant du doigt l’introduction sur le territoire du sous-variant BA.5.
Va-t-on revivre le même scénario qu’en 2021 ? Notre pays avait subi une vague inédite l’été dernier, freinée notamment grâce la vaccination. Mais cette année, à la veille des vacances d’été, de nombreux hôpitaux font face à des difficultés d’organisation et des pénuries de soignants. Près de 120 d’établissements doivent adapter leurs services d’urgence avec différentes méthodes : délestage, régulation voire fermeture partielle ou mise en place du « Plan blanc ». Les médecins sont en surchauffe permanente et en manque de temps médical. « Nous voyons arriver l’été avec angoisse », ne cache pas Olivier Variot, redoutant de nouvelles tensions comme en début d’année. « Les pharmacies risquent de se retrouver en première ligne à la fois sur les activités de dépistage du Covid-19, pour répondre aux urgences et aux demandes de soins non programmés », explique-t-il.
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a régulièrement des remontées d’adhérents faisant part de leur difficulté à trouver des remplaçants et à organiser les équipes pour l’été. « Leur mobilisation sera au rendez-vous, comme d’habitude, en cas de reprise de la crise sanitaire, tout en sachant que nous ne pourrons pas aller au-delà des limites humaines », déclare-t-il. Le président de la FSPF attend la mise en place des nouvelles équipes ministérielles pour un état des lieux de la situation sanitaire en regard de la reprise du Covid-19.
- Prophylaxie pré-exposition au VIH : dis, quand reviendra-t-elle ?
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre
- Quelles populations sont actuellement à risque de développer un scorbut ?

