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Myrelez LP, premier générique de Somatuline LP

Publié le 11 juin 2022
Par Marianne Maugez
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Myrelez LP solution injectable, à base d’acétate de lanréotide, est le premier générique de Somatuline LP à être commercialisé en France. Comme pour ce dernier, une prescription initiale hospitalière annuelle est nécessaire pour sa délivrance.

INDICATION

Myrelez LP est indiqué en endocrinologie, dans le traitement de l’acromégalie, et en cancérologie, dans le traitement de tumeurs neuroendocrines gastroentéropancréatiques et des symptômes des tumeurs carcinoïdes.

MODE D’ACTION

Le lanréotide est un octapeptide analogue de la soma­tostatine naturelle. Il inhibe ainsi les sécrétions exocrines et endocrines du tractus digestif (notamment les sécrétions pancréatiques et biliaires), dont celle de l’hormone de croissance (la somatostatine). Par ailleurs, il diminue le taux plasmatique de chromogranine A et le taux urinaire d’acide 5-hydroxyindolacétique (5-HIAA) chez les patients présentant une tumeur neuroendocrine gastroentéropancréatique associée à des taux élevés de ces marqueurs tumoraux.

POSOLOGIE

• La posologie est déterminée en fonction de l’indication et individualisée selon l’expérience possible du patient avec les analogues de la somatostatine et la réponse au traitement.

• En cas d’acromégalie, la dose initiale est de 60 à 120 mg tous les 28 jours. Les patients bien contrôlés peuvent être traités par Myrelez LP 120 mg tous les 42 à 56 jours (6 à 8 semaines).

• En cas de tumeur neuroendocrine gastroentéropancréatique, la dose recommandée est d’1 injection à 120 mg tous les 28 jours. Le traitement doit se poursuivre aussi longtemps que nécessaire pour parvenir au contrôle de la tumeur.

• Pour le traitement des symptômes associés aux tumeurs neuroendocrines, la dose initiale recommandée est de 60 à 120 mg tous les 28 jours. Elle est ajustée en fonction du degré de soulagement symptomatique obtenu.

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MODE D’ADMINISTRATION

• Injection sous-cutanée profonde dans le quadrant supéro-externe de la fesse ou dans la région supéro-externe de la cuisse, alternativement du côté droit et du côté gauche.

• Après une formation appropriée, l’auto-injection par le patient est possible.

• Quel que soit le site d’injection, la peau ne doit pas être pincée et l’aiguille doit être introduite perpendiculairement à la peau.

CONTRE-INDICATIONS

Hypersensibilité à la molécule active ou à un des excipients.

GROSSESSE ET ALLAITEMENT

• Le lanréotide ne doit être administré aux femmes enceintes qu’en cas de nécessité manifeste.

• La prudence est de mise lors d’administration durant l’allaitement.

EFFETS INDÉSIRABLES

Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont les troubles gastro-intestinaux (diarrhées, douleurs abdominales), les lithiases biliaires et les réactions au point d’injection (douleur, nodules et indurations). Bradycardie sinusale, sensations vertigineuses, céphalées, asthénie, douleurs musculosquelettiques et troubles de la glycémie ont également été décrits.

INTERACTIONS

• Le lanréotide est susceptible de diminuer la biodisponibilité relative de la ciclosporine. Un ajustement de la dose de ciclosporine, afin de maintenir des taux thérapeutiques, peut s’avérer nécessaire en cas d’association.

• L’administration concomitante de médicaments induisant une bradycardie (β-bloquants, par exemple) peut avoir un effet additif sur la légère diminution de la fréquence cardiaque provoquée par le lanréotide. Un ajustement posologique de ces médicaments est parfois à prévoir.

• Il a été constaté que le lanréotide pouvait augmenter la disponibilité de la bromocriptine.

POINTS DE SURVEILLANCE

• Avec le lanréotide, il existe un risque de diminution de la motilité de la vésicule biliaire et de formation de calculs biliaires. En cas de suspicion de complications de la cholélithiase, le traitement doit être arrêté.

• La glycémie doit être surveillée lors de l’initiation du traitement ou lors des modifications de posologie (le lanréotide inhibe la sécrétion d’insuline et de glucagon). Les traitements antidiabétiques devront être ajustés en conséquence.

• Une baisse de la fréquence cardiaque, voire une bradycardie, est possible.

• La fonction thyroïdienne doit être contrôlée en cas de signes cliniques.

FICHE TECHNIQUE

Lanréotide, solution injectable, remb. SS à 100 %.

Myrelez LP 60 mg, 1 seringue préremplie, 541,50 €, AMM : 34009 302 282 0 3.

Myrelez LP 00 mg, 1 seringue préremplie, 632,35 €, AMM : 34009 302 283 4 0.

Myrelez LP 120 mg, 1 seringue préremplie, 721,96 €, AMM : 34009 302 283 6 4.

Laboratoire Correvio : 01 77 68 89 17

Les prix sont mentionnés hors honoraires de dispensation.

DÉLIVRANCE

– Liste I

– Médicament soumis à prescription initiale hospitalière (PIH) annuelle

– Renouvellement possible avec ordonnance de ville établie par tout prescripteur

DITES-LE AU PATIENT

– La seringue est à conserver à une température entre + 2 et + 8 °C, dans son emballage d’origine, à l’abri de la lumière.

– La sortir du réfrigérateur 30 minutes avant l’injection.

– Une seringue sortie du réfrigérateur mais restée dans son étui scellé peut y être redéposée pour une utilisation ultérieure, à condition qu’elle n’ait pas subi plus de 3 écarts de température et qu’elle soit restée moins de 24 heures au total à une température inférieure à + 40 °C.