Carrières : les préparateurs sont en phase avec les pharmaciens titulaires

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Carrières : les préparateurs sont en phase avec les pharmaciens titulaires

Publié le 24 juin 2024
Par Annabelle Alix
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Selon un sondage Anprep/Pharmechange réalisé ce printemps, les préparateurs partagent la même vision de leur futur métier que les titulaires. Lesquels sont prêts, pour la moitié d’entre eux, à les faire passer cadres ou assimilés en cas de validation d’une licence.

Quand 80 % des préparateurs se disent prêts à compléter leur formation par une licence, 84 % des titulaires estiment qu’un préparateur mieux formé serait un atout pour leur équipe. Voici l’un des enseignements du sondage mené par l’Association nationale des préparateurs en pharmacie (cadre ou assimilé à un préparateur diplômé d’une licence. Trois quarts des titulaires et des préparateurs se prononcent aussi en faveur d’une plus grande autonomie, en priorité sur la vaccination, l’orthopédie et les missions de santé publique. Pour les uns comme pour les autres, la gestion du matériel médical et les missions de santé publique seront, par ailleurs, les premiers rôles à endosser par le préparateur de demain.

Licence ou pas ?

L’enquête visait aussi à sonder les avis de terrain sur l’ouverture d’un diplôme optionnel post-Deust(2) de grade licence pour les préparateurs. Un souhait entériné par la branche de la pharmacie d’officine et les doyens des facultés de pharmacie en octobre 2023. Près d’un tiers des préparateurs et des titulaires sont contre la coexistence de deux diplômes de préparateurs à l’officine – BP ou Deust d’une part, licenciés d’autre part. Parmi les craintes exprimées, figure notamment celle de voir émerger des tensions dans l’équipe, voire une division entre « sous-préparateurs » et préparateurs de niveau supérieur, en particulier si les tâches effectuées sont identiques. Plus d’un tiers des préparateurs et des titulaires ne savent pas s’ils sont pour ou contre, preuve que l’information sur le contenu et l’intérêt du projet de licence peine à circuler.

Celle-ci verra-t-elle finalement le jour ? Rien n’est moins sûr. Mardi 18 juin, alors que la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) a rencontré les partenaires sociaux de la branche qui espéraient un positionnement de sa part, « la DGOS n’a rien confirmé à ce sujet et nous l’avons sentie résistante, même si les partenaires sociaux étaient unanimes et que nous n’avons rien lâché ! », confie le secrétaire fédéral en charge de la pharmacie d’officine chez Force Ouvrière (FO), David Brousseau. Et d’ajouter : « La dissolution de l’Assemblée nationale n’arrange pas la rapidité de la réponse, dans un sens ou dans l’autre… »

1 Sondage en ligne du 22 février au 30 avril 2024 auprès de 1039 officinaux dont 682 préparateurs détenteurs du BP, 147 pharmaciens titulaires, 124 apprentis préparateurs, 56 préparateurs-techniciens en pharmacie en formation ou titulaires d’un Deust, 27 adjoints et 3 étudiants en pharmacie.

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2 Diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques.