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La catégorie des soins solaires brille !
Les produits solaires poursuivent sur leur lancée en 2023 avec une progression notable de 15,5 % en valeur et 11,6 % en volume. Zoom sur la croissance et les nouveaux acteurs.
Après une année 2022 déjà florissante, la catégorie des solaires confirme sa bonne santé en 2023. Tous les signaux sont au vert : selon le Groupement pour l’élaboration et la réalisation de statistiques (Gers), la catégorie progresse de 15,5 % en valeur et de 11,6 % en volume. « La pharmacie a un rôle clé, de ce fait c’est un segment important, analyse Charlotte Cabel, responsable trade marketing France & Benelux du laboratoire SVR. C’est le troisième segment de la dermocosmétique, après l’anti-âge et les émollients, et il évolue plus vite que le marché qui est à + 13 %. »
Une surperformance qui n’a pas échappé aux grands absents de la catégorie. Cette année, Embryolisse, Topicrem, Krème ou encore Soskin font leurs débuts dans la photoprotection. « Nous relevons une évolution très nette des comportements à se protéger des méfaits du soleil, relève Cécile Debièvre, directrice générale d’Embryolisse. C’est véritablement le fruit des campagnes et de la compréhension des conséquences sur le vieillissement cutané ». Et Charlotte Cabel d’ajouter : « La protection solaire est un enjeu de santé publique. Cinq fois plus de tumeurs cutanées ont été diagnostiquées ces dix dernières années, ce qui accroît la sensibilisation. »
En parallèle, la reprise post-Covid des vacances dans des contrées chaudes – et notamment pendant l’hiver en France – et les températures qui s’élèvent dès le printemps, stimulent les ventes de produits solaires. « La dynamique des voyages compense d’ailleurs si le temps n’est pas au beau fixe », précise Charlotte Cabel.
Le conseil rassure et booste
C’est le circuit de la pharmacie qui enregistre les plus belles performances : sur un marché de la photoprotection (tous circuits) qui réalise en France un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros à + 8 % (source Biotherm), la croix verte progresse plus vite et réalise près de la moitié des ventes. « La pharmacie joue bien son rôle en proposant une offre sécuritaire, haute tolérance et accompagnée du conseil et de l’expertise de l’équipe officinale qui porte ses fruits, raconte Anaïs Routhiau, chef de produits solaires chez La Roche-Posay. Comme pour bien d’autres catégories, elle attire donc de nouveaux entrants, ce qui encourage les acteurs à développer des gammes de photoprotection. »
Les « petits » nouveaux
L’année dernière, La Rosée a fait une entrée remarquée avec sa ligne courte et respectueuse des océans. Son Huile solaire SPF 50 et son Stick solaire intègrent directement le top 10 des produits de la catégorie (respectivement en 4e et 5e position). Cette année, c’est au tour d’Embryolisse de s’engouffrer dans la brèche avec également une gamme composée d’essentiels (deux produits) qui mise sur la très haute protection (SPF 50) des peaux sensibles. Son plus, une formule antioxydante enrichie en huile de roucou pour rester dans l’ADN de la marque, qui revendique tolérance et expertise beauté. Mettre en avant ses avantages concurrentiels dans une catégorie déjà très bataillée est une obligation. Les laboratoires historiques – Avène et La Roche-Posay en tête – réalisent à eux seuls plus de 38 % du chiffre d’affaires du secteur ; cependant, les chiffres du Gers montrent qu’il y a aussi un marché pour une offre moins dermatologique, plus sensorielle, proposée par des acteurs comme SVR, Nuxe, Caudalie et plus récemment Garancia. « La catégorie reste boostée par l’innovation, annonce Charlotte Cabel, avec pour prérequis la très haute protection SPF 50 et la sécurité des formules pour la peau et l’environnement. »
Arguments de vente
Certaines tendances produits tirent clairement leur épingle du jeu, comme en témoigne le Top 5 des produits du GERS. La R&D (recherche et développement) offre à la protection solaire une vraie sophistication, tant en termes de galéniques que de formules, bénéfique aussi à l’observance.
Fluides. « Selon les études, le critère prioritaire reste l’indice de protection, 80 % du sell-out se font sur le 50+, raconte Pauline Cazaux, chef de produits Eau Thermale Avène. Les consommateurs sont également de plus en plus à la recherche de textures sensorielles agréables, faciles à appliquer, sans effet blanc, avec des parfums. » En effet, les formules fluides restent les plus plébiscitées : celle d’Avène (SPF 50+) est le best-seller du marché, et cette année la marque étend son offre avec la gamme Ultra Fluid, « une photoprotection optimale au quotidien à tous les amateurs de performance et de bien-être : sa texture invisible aussi légère que de l’eau offre une sensation de confort absolu », assure Pauline Cazaux.
Family Friendly. Ces formules sont aussi revendiquées pour toute la famille, un critère désormais mis en avant sur les packagings. « Le marché de la photoprotection est avant tout familial, insiste Katia Nebot Kaminski, directrice de la marque Biotherm. Ces formules waterproof, kids et baby “friendly”, sont un prérequis qu’il faut clairement annoncer. »
Parfum. Le parfum participe aussi à valoriser le levier de la sensorialité, au même titre que la fluidité du produit. « La crème solaire est aussi un produit de beauté que l’on doit aimer appliquer pour favoriser l’observance, explique Charlotte Cabel (SVR). Le parfum permet d’adhérer à une marque plus qu’à une autre et à créer de la fidélité. » Donner envie de s’appliquer de la crème solaire, c’est aussi la ligne de conduite de Topicrem, qui se lance cette année dans la catégorie avec une texture plaisir et un parfum addictif.
Stick nomade. De l’avis de tous, la protection solaire doit devenir un réflexe du quotidien lorsqu’on profite des rayons du soleil à la terrasse d’un restaurant ou lors d’une session de sport, et non plus seulement lors de vacances au bord de la mer. Le format stick n’a pas son pareil pour faciliter l’application et est désormais un indispensable des gammes solaires des laboratoires. À la suite du succès de son produit pour les adultes, La Rosée le décline cette année dans une version applicable dès le plus jeune âge. Et c’est loin d’être le seul.
Chiffres-clés
221 millions de chiffre d’affaires (+ 15,5 %). Les pharmacies représentent la moitié des ventes de photoprotection en France, devant la grande distribution, les parfumeries sélectives et les parapharmacies. La triptyque qualité-sécurité-prix a encore frappé.
12,9 millions d’unités vendues (+ 11,6 %). Post-Covid, la reprise des voyages et la météo favorable ont de fait encouragé les consommateurs à plébisciter les crèmes solaires vendues en pharmacie.
Top 5 des labos (Parts de marché en valeur)
Pierre Fabre Dermocosmétique 25,5 %
L’Oréal Beauté Dermatologique 19 %
Naos 7,2 %
La Rosée Cosmétiques 6,9 %
SVR 6,2 %
Top 5 des marques (Parts de marché en valeur)
Avène 23,1 %
La Roche Posay 15,5 %
La Rosée 6,9 %
Bioderma 6,3 %
SVR 6,2 %
Top 5 des produits (Parts de marché en valeur)
Spray 200 ml SPF 50+ d’Avène 2,9 %
Spray 200 ml SPF 50+ enfants d’Avène 2,7 %
Fluide Intense Protect SPF 50+ 150 ml d’Avène 2 %
Lait SPF 50+ 150 ml de La Rosée 1,8 %
Stick SPF 50+ de La Rosée 1,8 %
Répartition et évolution des ventes de produits solaires selon la galénique
Emulsion fluide 23,3 % (+ 19,5 %)
Crème 15,6 % (+ 12,2 %)
Lait 12,6 % (+7,2 %)
Eau/brumes 6,9 % (+ 36,1 %)
Huiles 5 % (+ 16,9 %)
Emulsions teintées 3,7 % (+ 26,9 %)
Autres 32,9 %
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