Covid-19 : un regain épidémique dans l’indifférence générale

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Covid-19 : un regain épidémique dans l’indifférence générale

Publié le 4 juillet 2024
Par Magali Clausener
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61 % des Français ne sont plus préoccupés par le Covid-19. C’est l’un des résultats marquants de l’enquête menée par Ipsos pour Pfizer France alors même que le coronavirus continue de circuler.

Le Covid-19 n’a pas disparu de nos vies. Il continue d’ailleurs de circuler en France et, à la mi-juin, Santé publique France (SPF) observait une hausse des indicateurs syndromiques et virologiques même s’ils restaient encore à des niveaux faibles. Une augmentation des cas qui laisse les Français de marbre, ou presque, y compris les personnes à risque. Le 2e baromètre « Perception et comportements des Français vis-à-vis de l’épidémie de Covid-19 », mené par Ipsos auprès de 2 500 Français* pour Pfizer France, révèle que 61 % des Français et 54 % des populations à risque ne sont plus préoccupés par le virus. 

Da fait, plus de 4 français sur 10 considèrent que l’épidémie est terminée et plus d’un français sur deux juge inutile de se faire dépister à l’apparition de premiers symptômes. 71 % des Français et 67 % des personnes à risque pensent même qu’ils ont peu de chance d’être hospitalisés pour une forme grave de Covid-19. 

En cas de doute face à leurs symptômes, 77 % des Français et 74 % des personnes à risques font le choix d’attendre et d’observer l’évolution des symptômes. Seuls 23 % des répondants (26 % pour les patients à risques) feront un test de dépistage. Et 40 % des Français interrogés ne préviendraient pas leur entourage, à savoir les personnes rencontrées dans les derniers jours, s’ils étaient déclarés positifs à la Covid-19.

Un relâchement général

Ce relâchement se traduit aussi dans les gestes barrières y compris en présence de personnes à risques. Ainsi, seulement 6 % des Français font systématiquement un test de dépistage avant de voir une personne à risque et seuls 16 % des personnes interrogées portent un masque en leur présence. 

Un comportement qui est similaire dans toutes les régions avec parfois des pourcentages en dessous de la moyenne nationale : 5 % des habitants des régions du nord-est de la France font systématiquement un test de dépistage avant de voir une personne à risque et 13 % des habitants des régions du sud-ouest portent un masque. En outre, les personnes à risque, quelle que soit leur région d’appartenance, sont elles-mêmes moins vigilantes face à ces gestes de prévention puisqu’elles sont seulement 10 % à demander à leurs proches de les respecter. En revanche, 46 % des franciliens (54 % des personnes à risques résidant en ile-de-France) se déclarent préoccupés par le virus. A noter cependant que dans son point du 3 juillet 2024, SPF constate une diminution des indicateurs virologiques en ville et à l’hôpital, ainsi que de la détection du virus dans les eaux usées. Une tendance qui doit être néanmoins confirmée dans les prochaines semaines.

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*Etude réalisée en février 2024.