Infection par le VRS : vacciner aussi les personnes âgées

Le virus respiratoire syncitial (VRS) n’a qu’à bien se tenir. Après la vaccination des femmes enceintes en juin et l’annonce des modalités de la prochaine campagne d’immunisation des nourrissons hier, c’est au tour des adultes âgés de 60 ans et plus d’être concernés.  

La Haute Autorité de santé (HAS) s’est en effet intéressée à cette classe d’âge chez qui le VRS peut provoquer un syndrome de détresse respiratoire aiguë ou des exacerbations de pathologies sous-jacentes, conduisant parfois au décès. Deux vaccins contre le VRS sont autorisés en France : Arexvy (monovalent adjuvanté) commercialisé mais non remboursé, et Abrysvo (bivalent sans ajuvant) non encore commercialisé. Tous deux s’administrent en dose unique.

La HAS recommande aujourd’hui de vacciner avec l’un ou l’autre de ces vaccins les populations les plus vulnérables, à savoir les personnes âgées de plus de 75 ans et les personnes de 65 ans et plus qui présentent des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques. Durant l’hiver 2022-2023, les premières ont représenté 61 % des hospitalisations et 78 % des décès liés au VRS. Quant aux secondes, la présence d’une comorbidité entre 65 et 74 ans multiplie par 9 le risque d’hospitalisation et par 6 le risque de décès en cas d’infection par le VRS.
Des données consolidées sont attendues pour ce qui concerne la vaccination des personnes immunodéprimées et la pertinence d’une dose de rappel.