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![Fausses ordonnances : le déploiement de l’outil Asafo cafouille](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2024/07/0c5a0d25b037f972d3b84fd75d3b8.jpg)
© Getty Images
Fausses ordonnances : le déploiement de l’outil Asafo cafouille
Le déploiement de l’outil Alerte sécurisée fausse ordonnance (Asafo) permettant de s’assurer de l’authenticité d’une ordonnance patine. Si l’ensemble des pharmacies sont censées être reliées depuis le 12 juin, c’est loin d’être le cas.
Contrairement à l’annonce faite par l’Assurance maladie, le déploiement de l’outil Alerte sécurisée fausse ordonnance (Asafo) permettant de vérifier la validité d’une ordonnance tarde à se généraliser à l’ensemble du territoire. « Nous avons des remontées de pharmaciens de toute la France nous indiquant un problème en ce sens », explique Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens de France (USPO). Conformément aux engagements pris par la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) dans le cadre des négociations conventionnelles, le déploiement de ce logiciel aurait dû être opérationnel dès le 12 juin dernier, soit il y a une vingtaine de jours. « Nous ne savons pas d’où vient le problème, mais il y a urgence à le résoudre. Cette absence de déploiement inquiète la profession. Beaucoup de pharmaciens se demandent si le problème est lié à de mauvaises manipulations de leur part. À ce stade, au niveau syndical, nous n’avons pas d’information. », poursuit Pierre-Olivier Variot.
Un usage obligatoire mais contraignant
L’absence de déploiement d’Asafo interroge aussi sur les possibles indus. Les pharmaciens seront-ils sanctionnés en cas de délivrance d’ordonnances falsifiées ? Quid de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) « Bon usage du médicament », permettant au pharmacien de percevoir 100 euros par an s’il s’est connecté, au minimum, une fois par semaine pendant 46 semaines au cours de l’année civile ? Interrogée, l’Assurance maladie ne nous a toutefois pas transmis d’éléments permettant de comprendre l’origine des difficultés, ni les éventuelles sanctions pour le pharmacien quand bien même l’outil ne serait pas déployé. Si l’usage d’Asafo est obligatoire – un arrêt de la Cour de cassation précise l’obligation pour le pharmacien de déployer tous les outils à sa disposition pour détecter une fausse ordonnance – l’outil reste néanmoins décrié pour sa complexité. En effet, Asafo est relié au portail d’Amélipro et non au logiciel métier. Il contraint donc le pharmacien à plusieurs manipulations en cas de doute sur une ordonnance frauduleuse.
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