Vente en ligne : les 10 points à connaître sur Ma pharmacie en France, le portail dédié aux officinaux

Les pharmaciens l’avaient promis. Ils l’ont fait. Au printemps dernier, le député Marc Ferracci préconisait un assouplissement de la vente en ligne pour les officines sans en préciser les modalités, provoquant la colère de la profession. Pendant ce temps, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies, Federgy, développait un outil sans stocks déportés, condition essentielle pour les acteurs de l’officine. Pari tenu : début 2025, un portail de vente en ligne permettra aux patients de commander directement auprès de la pharmacie de leur choix, avec des options de click and collect, livraison ou dispensation à domicile. De plus, cette solution offrira la possibilité de prendre rendez-vous chez son pharmacien pour un dépistage, un entretien ou une formation.

À qui s’adresse ce portail ?

Appelé « Ma pharmacie en France », ce portail sera une solution technologique (application et site web) reliant les patients à leur officine.

Quand sera-t-il opérationnel ?

Selon Alain Grollaud, président de Federgy, « nous effectuerons les derniers tests au cours du dernier trimestre 2024, pour un lancement début 2025. »

Comment fonctionne-t-il ?

Le patient choisit sa pharmacie via son ordinateur ou smartphone, en entrant le nom ou l’adresse sans géolocalisation précise. Il passe commande et règle. Deux options se présentent ensuite : click and collect ou service de livraison, assuré probablement par La Poste. Ce service concerne les médicaments OTC, produits de parapharmacie et dispositifs médicaux.

Comment le patient saura-t-il ce que j’ai en stock ?

L’application permet de créer une vitrine virtuelle spécifiant le stock et le prix des articles disponibles.

Quid des médicaments sur ordonnance ?

Le patient peut envoyer son ordonnance via la messagerie sécurisée du portail mais la facturation se fera dans tous les cas avec la carte Vitale et l’originale de l’ordonnance. Le pharmacien pourra effectuer la dispensation à domicile, ou faire livrer les médicaments sous paquet scellé ; Il est également prévu une interopérabilité avec Asafo à terme pour assurer le professionnel de la validité de la prescription.

Cet outil permettra-t-il aux patients de prendre rendez-vous à l’officine ?

Oui. Le portail se veut le « Doctolib » de l’officine, permettant de prendre rendez-vous pour des vaccinations, bilans de médication, entretiens courts ou dépistages.

Comment le patient connaîtra-t-il l’existence de ce portail ?

Les pharmaciens pourront en faire la promotion individuellement. « Nous prévoyons de remonter les informations sur les réseaux sociaux via les algorithmes », explique Alain Grollaud.

Comment le patient sera-t-il informé de toutes les possibilités offertes par l’officine ?

« Ce portail nous permettra de relayer les messages de santé publique et d’expliquer toutes les possibilités offertes par l’officine », note Alain Grollaud.

Les personnes âgées ou peu familières des outils informatiques pourront-elles utiliser ce service ?

Oui. L’ergonomie a été optimisée pour simplifier au maximum l’usage de ce dispositif, rendant la navigation fluide même pour les personnes peu habituées à lnternet.

Combien coûtera-t-il ?

La cotisation n’est pas encore parfaitement déterminée mais sera inférieure à 50 euros par mois, soit trois fois moins cher que des solutions équivalentes.