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Fausses ordonnances : Asafo arrive dans toutes les officines le 1er août
Dans son rapport Charges et produits, l’Assurance maladie fait de la lutte contre les fausses ordonnances, l’une de ses priorités. Censé être déployé à l’ensemble des officines le 12 juin dernier, l’outil Asafo sera finalement accessible le 1er août. Toutefois des questions relatives à sa maniabilité et à son efficacité demeurent.
Le rapport Charges et produits 2025 de l’Assurance maladie fait état de 11,5 millions d’euros de tentatives de fraudes aux médicaments et aux ordonnances stoppées en 2023. D’où la mise en place d’Asafo-Pharma. Sur cette plateforme, les officinaux sont invités à « signaler de façon sécurisée à leur caisse des suspicions de fausses ordonnances et à consulter les signalements transmis par l’Assurance maladie relatifs aux fausses ordonnances avérées et repérées ailleurs », affirme le rapport. Réservé depuis 2011 aux pharmaciens d’Île-de-France, l’outil est déployé dans l’Hérault depuis le 18 juillet dernier. Il sera disponible pour l’ensemble des pharmacies françaises à partir du 1er août prochain.
Un déploiement dans l’Hérault puis sur l’ensemble du territoire
Depuis le 12 juin 2024, date à laquelle, le portail était censé être accessible à toutes les officines de France, de nombreux pharmaciens ont tenté de se connecter… en vain. « Les remontées étaient unanimes, les pharmaciens se trouvant en dehors du périmètre francilien ne pouvaient pas avoir accès à Asafo. Nous avons appris hier sa disponibilité au 1er août prochain », assure Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Un problème de maniabilité et d’efficacité
Depuis 2011, seuls les pharmaciens d’Île-de-France avaient accès à Asafo. Mais selon les remontées de terrain de l’USPO les impressions sont… mitigées. « Mes confrères ayant pu l’expérimenter décrivent un outil peu pratique et chronophage, poursuit le président de l’USPO. Une consœur parisienne a été victime d’une arnaque à la fausse ordonnance qu’elle a signalée dans Asafo. Quelques semaines plus tard, un autre confrère a été confronté à la même ordonnance falsifiée mais n’a pas pu trouver ladite ordonnance dans le registre d’Asafo. S’il a pu éviter cette escroquerie et un indu, c’est parce que l’information a été partagée dans le groupe WhatsApp des pharmaciens de la région. »
Les pharmaciens auront accès à une version améliorée de l’outil
Ces dysfonctionnements ont été signalés à l’Assurance maladie. Une version améliorée de l’outil « devrait être disponible et intégrée au compte Amelipro de chaque officine », annonce Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
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