Covid, dengue, coqueluche… les pharmaciens en première ligne face au risque épidémique pendant les Jeux olympiques

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Covid, dengue, coqueluche… les pharmaciens en première ligne face au risque épidémique pendant les Jeux olympiques

Publié le 23 juillet 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Pendant les Jeux Olympiques, les pharmaciens jouent un rôle crucial en tant que sentinelles face aux risques épidémiques tels que le Covid, la dengue et la coqueluche.

Ce mardi 23 juillet 2024, un premier cas de Covid a été détecté au sein de l’équipe australienne de water-polo. Le premier d’une longue série ? Possiblement. Depuis deux mois, les cas de Covid remontent fortement sur l’ensemble du territoire. Si les chiffres restent en deçà de ceux enregistrés lors des pics épidémiques, ils occupent néanmoins l’attention des autorités sanitaires… et des pharmaciens. « 15 millions de personnes sont attendues dans Paris. Ce brassage de population augmente fatalement le risque épidémique », explique Yorick Berger, responsable des relations avec la chaîne du médicament de la Fédération des pharmaciens de France (FSPF).

Rappeler l’importance des gestes barrières

Beaucoup de Parisiens ont déjà anticipé le risque d’une possible contagion et se sont pourvus en autotests. « Les pharmaciens vont relayer l’importance des gestes barrières. Nous réfléchissons de notre côté à faire passer une circulaire en ce sens », note Delphine Chadoutaud, présidente de l’URPS Île-de-France. Si les pharmacies sont bien achalandées en paracétamol, certaines risquent néanmoins de manquer de masques. « Nous insistons sur la nécessité de passer des commandes dès maintenant », poursuit la présidente.

Se vacciner contre la coqueluche

Autre point de vigilance : la coqueluche. « Il y a un rebond très important de cette maladie contagieuse. Nous devons repartir sur une stratégie vaccinale forte même chez les adultes », souligne Delphine Chadoutaud. Enfin, l’URPS s’inquiète de possibles contaminations par la dengue. « Il y a déjà eu un premier cas de dengue autochtone cette année. Vu l’afflux de population attendue, le moustique responsable de la maladie peut être importé et potentiellement contaminer à grande échelle. Les pharmaciens seront sans doute les premiers recours pour l’ensemble des patients », relève Delphine Chadoutaud.

Le ministre rassurant

Concernant le Covid, Frédéric Valletoux, le ministre délégué à la Santé démissionnaire, se veut rassurant : « Il n’y a pas un gros risque de cluster ». Par ailleurs, il rappelle la mise en place d’un centre de crise sanitaire fonctionnant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. « Il opère une vigilance des événements sanitaires, épidémiques éventuels. Une surveillance très fine est assurée et tous les services de l’État sont mobilisés », poursuit-il.

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