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Nouvelles missions : ce qui est en bonne voie, ce qui est en suspens
La nouvelle convention nationale pharmaceutique a été lancée le 7 mai mais pour certaines missions tout n’est pas opérationnel. Le point à l’issue du congrès national des pharmaciens qui s’est tenu à Lille (Nord), les 25 et 26 juin.
Le congrès national des pharmaciens à Lille (Nord) a permis de faire le point sur le déploiement en cours de la nouvelle convention pharmaceutique. Si la feuille de route est tracée, si le coup d’envoi a été officiellement lancé le 7 mai avec des actes juridiquement opérationnels, les préparatifs sont toujours en cours et certains outils/dispositifs ne sont pas encore finalisés, mettant ainsi en stand-by certaines missions, indépendamment du délai d’attente des 6 mois après la date de promulgation de la convention pharmaceutique.
A ce sujet, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Assurance maladie n’étaient pas d’accord sur la date de prise d’effet, le 1er octobre selon ce syndicat et le 7 novembre pour le directeur de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam). Une date qui a son importance pour l’application de la revalorisation de l’acte vaccinal pharmaceutique contre la grippe. Ce sera en fin de compte le 7 novembre, la FSPF ayant jeté l’éponge avant même d’obtenir une réponse du ministère de la Santé suite à l’arbitrage qu’elle avait demandé.
Le point à fin juin
Le dépistage du cancer colorectal est certainement le chantier le plus avancé, notamment sur le plan logistique : 3 000 pharmacies ont déjà commandé des kits (90 000 seront mis à disposition par l’Assurance maladie). L’offre de formation en e-learning est prête permettant la délivrance des attestations.
La délivrance à l’unité est opérationnelle sur les médicaments stupéfiants mais nécessite encore des adaptations au niveau des logiciels métier pour les antibiotiques.
La délivrance à domicile en sortie hospitalière bloque car l’Assurance maladie revoit actuellement son dispositif Prado. Thomas Fatôme a déclaré que la rémunération prévue dans la convention ne bougera pas d’un iota et ne s’alignera pas sur le tarif de La Poste (4,90 €).
Le pharmacien choisi par un patient pour devenir son pharmacien correspondant peut télécharger le formulaire Cerfa sur le site de l’Assurance maladie. A la question sur la limitation de ce rôle aux zones de sous-densité médicale et la nécessité d’appartenir au même exercice coordonné du médecin traitant, le directeur de la Cnam a répondu que les lignes peuvent bouger : « Si ça marche, en cas de tension sur l’accès aux soins, pas de souci pour l’étendre », promet-il. De même, le déclenchement de la « rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) « numérique en santé et amélioration de l’accès aux soins » » dépend notamment d’un indicateur socle (la participation à un exercice coordonné). Or « 80 % du territoire vont être couverts par des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) d’ici à fin 2022, 20 % n’en auront pas car il est impossible d’en créer, il faut trouver une solution sinon les pharmaciens seront dans la rue en mars 2023 », annonce Philippe Besset. Thomas Fatôme souhaite une rédaction assez large sur l’exercice coordonné et se dit prêt à poursuivre les discussions, à décaler au besoin les dates d’application de cet indicateur socle.
Le président de la FSPF a demandé d’incorporer dans la liste des conditionnements trimestriels (donnant droit à un honoraire de 2,70 €) les médicaments antirétroviraux. Cela ne semble pas à priori poser de problème particulier. Enfin, l’injection d’un vaccin chez l’adulte sera au tarif de 7,50 €, remboursé par l’Assurance maladie, à compter du 7 novembre.
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