Covid-19 : BA.5, le nouveau variant qui submerge la France

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Covid-19 : BA.5, le nouveau variant qui submerge la France

Publié le 1 juillet 2022
Par Magali Clausener
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Dans son point épidémiologique du 30 juin 2022, Santé publique France (SPF) observe qu’en semaine 25 (du 20 au 26 juin 2022), « la circulation du Sars-CoV-2 s’est intensifiée sur l’ensemble du territoire métropolitain ». Le taux d’incidence a ainsi augmenté de plus de 50 % dans la quasi-totalité des classes d’âge. Les nouvelles hospitalisations pour Covid-19 sont également en hausse avec des taux plus élevés chez les 80 ans et plus. Le nombre de décès a également cru après plusieurs semaines de baisse.

Surtout, le sous-lignage BA.5 du variant Omicron est devenu majoritaire (59 %). Il remplace ainsi le variant BA.2 (21 %).

Une analyse de risque sur les variants émergents du Sars-CoV-2 réalisée conjointement par SPF et le CNR Virus des infections respiratoires, en date du 15 juin 2022, explique que si le sous-lignage BA.2 est encore majoritaire à l’échelle mondiale, trois sous-lignages sont en augmentation : BA.2.12.1, BA.4 et BA.5. Plusieurs pays ont vu un remplacement de BA.2 par BA.2.12.1, BA.4 ou BA.5, qui progressent parfois en parallèle. Ces dynamiques suggèrent une compétitivité plus élevée par rapport à BA.2 et similaire entre ces trois sous-lignages, la temporalité de leurs introductions impactant leurs dynamiques relatives.

En France, « il est probable que BA.5 joue un rôle dans cette reprise épidémique, mais ce n’est pas le seul facteur, répondent les auteurs de l’analyse. La diminution de l’adhésion aux mesures barrières, l’augmentation du nombre de contacts et la diminution de la protection conférée par la vaccination ou une précédente infection ont un impact majeur sur les dynamiques épidémiques », souligne l’analyse risque sur les variants.

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La vaccination patine en effet. SPF, dans son point épidémiologie du 30 juin, note que la couverture vaccinale de la dose de rappel est stable et s’établit à 74,6 % chez les 18 ans et plus, et à 84,5 % chez les 65 ans et plus. Mais « seuls 25, 5% des 60-79 ans et 31,3 % des 80 ans et plus éligibles à la seconde dose de rappel l’ont effectivement reçue ». En Ehpad, où une recrudescence du nombre de cas est observée depuis début juin, la situation n’est pas meilleure : la couverture vaccinale pour la seconde dose de rappel n’est que de 40,6 % chez les personnes éligibles.