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Toujours plus

Publié le 22 juin 2024
Par Laurent Lefort
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A point nommé. Notre édition 2024 des « services à l’officine » tombe on ne peut mieux, bien calée entre deux actualités majeures. La publication de l’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique, dont la signature a été quelque peu houleuse, s’annonce imminente. Et le 18 juin, le Journal officiel (JO) autorisait tous les pharmaciens à délivrer des antibiotiques sans ordonnance à la suite d’un test rapide d’orientation diagnostique angine ou cystite positif. Mais au fait, s’agit-il d’une délivrance sans ordonnance ou d’un droit de prescription ? Même le JO en perd son latin. Si le très politiquement correct décret parle de « délivrance sans ordonnance », dans l’arrêté précisant le déroulement de la formation obligatoire, l’une des séquences est nommée avec beaucoup moins de pudeur… « prescription ». Va pour l’ironie, l’événement revêt surtout un caractère d’importance qu’il convient de mesurer à sa juste valeur. Car il rassemble dimension servicielle et reconnaissance de la compétence des pharmaciens sur leur cœur de métier : le médicament.

 

Et l’on se prend déjà à imaginer les prochaines missions. Verra-t-on, exemple parmi d’autres, des « consultations voyage » dans les officines ? Les Français, eux, sont partants, sans mauvais jeu de mots. Selon un sondage d’Ipsos Healthcare pour Valneva publié en mai*, 90 % des personnes interrogées sont favorables à la consultation d’un pharmacien qualifié afin de préparer leur périple. Et seraient même prêtes à lui verser de leur poche près de 23 € pour des conseils d’hygiène et de prévention, les vaccinations nécessaires et la constitution d’une trousse pharmaceutique. Côté pharmaciens, 9 titulaires sur 10 auraient à cœur de vacciner les voyageurs s’ils y étaient autorisés. Voilà qui donne envie de profiter du paysage.

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