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Présidentielle 2022 : les pharmaciens ont-ils à craindre pour leur régime de retraite ?
A quelques heures du second tour de l’élection présidentielle, Philippe Berthelot, président de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), revient sur le débat Macron-Le Pen de l’entre-deux tours et sur les points-clés des programmes des deux candidats sur la question des retraites.
Jeudi 21 avril, au lendemain du débat de l’entre-deux-tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, les présidents des caisses de retraite de professionnels libéraux de santé ont rencontré Philippe Nguyen, conseiller économique de Marine Le Pen pour lui présenter l’expérience réussie de leur modèle de gestion autonome associant régime de répartition et régime de capitalisation. Et comme lors des échanges avec les équipes de campagne d’Emmanuel Macron, « Philippe Nguyen ne s’est pas non plus montré hostile à notre modèle. Il a en revanche rappelé son opposition à un système à point unique et universel qui était la pierre angulaire de la réforme des retraites entamée en 2017 », rapporte Philippe Berthelot, président de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP). Si bien que, quel que soit le candidat élu dimanche 24 avril au soir, Philippe Berthelot a l’intime conviction que les professionnels de santé libéraux n’ont pas à craindre une disparition de leur régime de retraite autonome et de leur gouvernance professionnelle. « J’ai le sentiment qu’un nouvel écosystème se mettra en place autour d’un régime de capitalisation en France, validant nos thèses. Les pouvoirs publics écoutent et se nourrissent des publications des économistes et des think-tank ». Avant de reconnaître que lors du face-à-face télévisé, « les deux candidats ne s’étaient pas livrés à des approches techniques ou des orientations fines sur la gestion future du dossier des retraites ».
Emmanuel Macron a néanmoins confirmé que le régime de répartition des retraites est « un trésor à garder », mais qu’il fallait le rééquilibrer (le déficit actuel est de 10 Mds d’euros/an selon le Conseil d’orientation des retraites), notamment en repoussant progressivement l’âge légal de la retraite à 65 ans, à raison de 4 mois par an, pour permettre de financer une nouveauté, l’instauration de la retraite minimum à 1 100 €.
Par rapport au début de sa campagne, la candidate du Rassemblement national a corrigé son projet de départ à la retraite au nom du réalisme et entend créer un système progressif qui prend en compte l’âge d’entrée dans la vie active. Toute personne entrée dans la vie professionnelle, entre 17 et 20 ans, pourra bénéficier d’un taux plein dès 60 ans avec 40 annuités. Pour ceux qui commencent entre 20 et 24 ans, le nombre d’années de cotisation augmentera progressivement et personne ne cotisera plus de 42 ans, promet-elle.
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