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- La prostate à l’honneur à l’ASCO
Le congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) s’est tenu à Chicago (Etats-Unis) du 31 mai au 4 juin. Plusieurs communications ont été consacrées au cancer de la prostate. Déception pour la metformine, dont les propriétés antitumorales avaient été précédemment observées dans des modèles précliniques. Bien que la molécule soit associée à une incidence plus faible de cancer de la prostate dans des études rétrospectives, un essai français vient de démontrer son absence de bénéfice sur la réduction du taux d’antigène prostatique spécifique (PSA) et sur la survie sans progression de patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique.
Les résultats sont bien meilleurs pour les inhibiteurs non stéroïdiens des récepteurs aux androgènes. L’enzalutamide (Xtandi), indiqué en seconde ligne dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, est plus efficace, en première ligne, que les antiandrogènes usuel (bicalutamide/Casodex, nilutamide/Anandron). Par rapport à ces derniers, l’enzalutamide réduit le risque de décès à 3 ans de 33 %, le risque de taux de progression du PSA de 61 % et la progression clinique de 60 % chez des hommes atteints d’adénocarcinome de la prostate métastatique. Bons résultats également pour l’apalutamide (Erleada, non encore commercialisé en France) qui a obtenu en janvier une AMM européenne dans le cancer de la prostate non métastatique résistant à la castration avec un risque élevé de développer une maladie métastatique. L’ajout d’apalutamide au traitement antiandrogénique a permis d’améliorer considérablement la survie à 24 mois sans progression radiographique et la survie globale chez des patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique sensible à la castration : respectivement 68,2 % versus 47,5 % avec le placebo, et 82,4 % versus 73,5 % avec le placebo. Durant l’essai, le taux de PSA est devenu indétectable chez 68,4 % des patients du groupe apalutamide, contre 28,4 % du groupe placebo. Quant au darolutamide, les premiers résultats montrent qu’il retarde significativement la progression de la douleur et prolonge la survie sans métastases.
Un mot pour finir sur le cancer du pancréas, au pronostic très sombre. L’inhibiteur de l’enzyme PARP olaparib (Lynparza) a été testé en traitement d’entretien du cancer du pancréas métastatique, chez des patients BRCA+ n’ayant pas progressé après une première ligne de chimiothérapie à base de platine d’au moins 16 semaines. La médiane de survie sans progression a été de 7,4 mois (versus 3,8 mois avec le placebo) et, après 1 an, un tiers des patients sous olaparib ne présentaient pas de progression de la maladie. Des résultats porteurs d’espoirs. §
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