Les pharmaciens lanceurs d’alerte au cœur du dispositif PAERPA

Les Hautes-Pyrénées font partie des territoires où sont développés depuis 2013 des projets pilotes PAERPA (personnes âgées en risque de perte d’autonomie), destinés à maintenir ces patients à leur domicile le plus longtemps possible, en facilitant leur parcours de santé. « Pour les professionnels, le protocole pour parvenir à travailler en réseau et dans le même sens est difficile à mettre en place », résume Robert Astuguevieille, président du syndicat des pharmaciens de Hautes-Pyrénées (FSPF) et titulaire à Tarbes. C’est pourquoi le syndicat et des représentants de l’URPS Pharmaciens ont travaillé depuis un an avec les médecins sur un dispositif appelé « pharmaciens lanceurs d’alerte ». « Notre métier c’est le médicament. Nous nous sommes positionnés et avons mis au point le dispositif pour mettre en avant la place du pharmacien dans la bonne observance du médicament et dans le suivi des patients. Ce qui permet de déceler un risque iatrogénique et d’éviter hospitalisation et perte d’autonomie », ajoute Robert Astuguevieille. Grâce à ce dispositif, une vingtaine de PPS (plan personnalisé de soins) dans le cadre du PAERPA ont pu être proposés aux personnes de plus de 75 ans. Seule difficulté : l’enveloppe allouée est fixée à 100 €. « Elle se partage entre le médecin et le pharmacien ou l’infirmière, ou entre les trois. Difficile de motiver les troupes avec une rémunération aussi insuffisante eu égard au temps passé pour monter un dossier », fait observer le président du syndicat. 