Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Quelle veille sanitaire pendant l’Euro 2016 ?

Publié le 25 juin 2016
Mettre en favori

Les expériences précédentes font penser qu’en France, à cette saison, les risques les plus à craindre sont la violence des hooligans, l’alcoolisation des supporters et le… soleil.

Ce dernier se fait attendre mais, quand la température va remonter, elle accroîtra 2 risques :

• les coups de chaleur, aggravés par l’alcool (plus il fait chaud, plus on boit) ;

• les légionelloses.

Publicité

En effet, à l’arrivée de la chaleur, le nombre des climatiseurs en action augmente, favorisant la dissémination de légionnelles. Savoir qu’il existe des cas de légionellose incite les prescripteurs à penser à cette pathologie pour choisir les bons antibiotiques (macrolide ou fluoroquinolone complétés éventuellement par la rifampicine).

Pour détecter d’éventuelles épidémies, Santé publique France a intensifié le dispositif associant les services d’urgence hospitaliers (réseau Oscour) et ambulatoires (SOS Médecins), des médecins généralistes sentinelles et les centres de références (Institut Pasteur et laboratoires hospitaliers). Ce dispositif, fonctionnant habituellement à un rythme hebdomadaire, est passé en mode quotidien avec une attention particulière aux « signaux faibles », en clair ce qui sort de l’ordinaire.

Faisant remonter au jour le jour l’information depuis les urgences et les laboratoires de microbiologie, ce système mesure en temps réel l’impact médical des violences et de l’alcoolisation et devrait identifier rapidement les cas de légionellose et les coups de chaleur.