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Le maire de Saint-Maixant s’inquiète de la mortalité par cancer

Publié le 20 septembre 2014
Par Olivier Jacquinot
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L’alerte lancée en début d’été par le maire de Saint-Maixant n’est pas restée lettre morte. Gérard Chabert, l’édile, orthodontiste à la retraite, s’était ému d’un nombre élevé de cancers dans sa commune : 17 cas pour 236 habitants.

Deux enquêtes réalisées par l’observatoire régional de la santé et la cellule interrégionale d’épidémiologie ont été menées à la demande de l’ARS. Si le premier constate effectivement un taux supérieur à la moyenne française (5 330 cas/100 000 habitants contre 4 510/100 000), il considère cet écart comme n’étant pas significatif. Quant à la cellule interrégionale d’épidémiologie, elle est encore plus optimiste car, selon ses calculs, le nombre de cancers à Saint-Maixant devrait être de… 19.

« Politiquement, ces chiffres sont rassurants. Mais je regrette qu’il ne s’agisse que de statistiques et qu’il n’y ait aucune étude de terrain, aucune recherche d’étiologie locale. » Gérard Chabert précise : « Il n’y a pas eu d’analyse poussée de l’eau, de l’air… Dans un village de la commune, sur dix habitants cinq souffrent d’un cancer. Or nous savons que dans la région les taux de radon peuvent être très élevés. Et il n’est pas certain que le radon, gaz naturellement présent dans le granit, ne donne que des cancers du poumon… »

Gérard Chabert est partagé. D’un côté, il ne veut pas que sa commune soit stigmatisée. Or l’alerte lancée cet été a eu un fort écho médiatique. De l’autre, il n’est pas réellement satisfait de cette réponse purement statistique. « Y a-t-il un manque de moyens matériels pour mener une véritable enquête de terrain ? », s’interroge le maire.

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