Paxlovid : et si le pharmacien avait le droit de prescrire ?

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Paxlovid : et si le pharmacien avait le droit de prescrire ?

Publié le 12 juillet 2022
Par Francois Pouzaud
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Malgré la mise en place d’un circuit de commandes simplifié depuis le 7 mai dernier pour Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir), antiviral utilisé dans le traitement des adultes atteints de Covid-19 présentant un risque élevé d’évolution vers une forme grave de la maladie, le dispositif ne donne pas toute sa plénitude et prive donc des patients de l’apport thérapeutique de cette molécule. « J’ai demandé lors de la Task force vaccination du 11 juillet que le circuit soit médicalement simplifié et j’ai été suivi par les autres professionnels de santé », explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). 

Il précise sa proposition : « Au mieux, il faut donner au pharmacien d’officine le droit de prescription de Paxlovid, en respectant un arbre décisionnel quand le test antigénique est positif. Au pire, le pharmacien doit pouvoir disposer de stocks de ce médicament dans son officine pour gagner du temps. » En effet, une course contre la montre se joue : l’ordonnance conditionnelle du médecin devient caduque dans un délai maximum de cinq jours à compter de la date de la prescription.

Par ailleurs, un DGS-Urgent du 11 juillet propose une actualisation des recommandations de prise en charge curative en phase précoce de la maladie à Sars-CoV-2. Il se fait l’écho de la recommandation du groupe de travail mené par l’ANRS-MIE quant à une plus grande utilisation de Paxlovid, en élargissant la prescription aux patients porteurs d’une immunodépression, quel que soit leur âge et leur statut vaccinal, aux patients présentant une comorbidité à haut risque de forme sévère, quel que soit leur âge, lorsque leur schéma vaccinal est incomplet (non vacciné, absence de 1er rappel, absence de 2e rappel chez les plus de 60 ans) et aux personnes âgées de plus de 60 ans même sans comorbidité lorsque leur schéma vaccinal est incomplet (absence de 2e rappel notamment).

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