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Médicaments : les industriels pointent les failles de la production française
Oui ou non. Pour les entreprises du médicament, la France est-elle attractive ? Le Leem (Les Entreprises du médicament) pointe plusieurs failles du modèle français à travers son baromètre 2024 publié le 18 juin.
L’attractivité de la France ? Pour l’industrie pharmaceutique, elle n’est pas la plus favorable. Alors que la dissolution de l’Assemblée nationale et les résultats des élections législatives plongent la France dans l’incertitude politique et économique, le baromètre 2024 réalisé par Roland Berger que le Leem a dévoilé ce 18 juin permet de faire le point sur les faiblesses du pays.
Des prix inférieurs de 10 %
Malgré des investissements en recherche et développement en hausse, une dynamique de l’emploi positive et “une transition écologique largement engagée” selon l’organisation professionnelle, moins d’un nouveau médicament sur 10 est produit en France contre un sur 4 en Allemagne. La balance commerciale de la France a été divisée par 8 entre 2022 et 2023.
En outre, les prix des médicaments en France sont en moyenne 10 % inférieurs à ceux des pays européens alors même que la fiscalité française est élevée. Ainsi, l’Allemagne, dont la fiscalité spécifique au médicament est deux fois moins élevée, présente un solde commercial 60 fois supérieur à celui de la France.
De plus, les délais d’accès moyens s’allongent pour les patients en dehors des procédures dérogatoires (accès précoce) et sont passés de 508 jours en 2022 à 527 jours en moyenne en 2023. La disponibilité des médicaments est d’ailleurs inégale en Europe : 37 % des nouveaux médicaments autorisés en Europe entre 2019 et 2022 n’étaient toujours pas disponibles en France au 31 décembre 2023 (contre 12 % seulement en Allemagne).
Une réforme du financement
Pour que “le déclassement de la France parmi les puissances de santé” ne soit pas “une fatalité”, le Leem demande que des décisions politiques fortes soient prises dont certaines dès le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2025. Le Leem préconise d’enclencher d’urgence la réforme du financement et de la régulation du médicament avec “la maîtrise dès 2025 de la clause de sauvegarde, en lui fixant une trajectoire de décroissance pour atteindre moins de 500 millions d’euros en 2027”. Il réclame également un choc de simplification pour le secteur comme la suppression de procédures “superflues” d’accès au marché des médicaments et l’optimisation des dispositifs existants “pour faire gagner du temps dans l’accès de tous les patients aux médicaments, en tirant tout le bénéfice des avancées de l’évaluation clinique européenne”.
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