Antiparasitaires externes vétérinaires : respecter les précautions d’usage

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Antiparasitaires externes vétérinaires : respecter les précautions d’usage

Publié le 27 juillet 2022
Par Flore Demay
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En été, les animaux de compagnie aussi sont la cible des puces, tiques et moustiques. Pour les protéger, il peut être utile d’appliquer sur leur peau des antiparasitaires. Comme tous les médicaments, leur utilisation est susceptible d’induire des effets indésirables qui peuvent être limités en respectant certaines précautions d’emploi. Mise au point de l’Agence nationale du médicament vétérinaire.

Quels sont les effets indésirables déclarés chez l’animal ?

La grande majorité des effets indésirables rapportés avec les antiparasitaires externes en application cutanée sont des troubles cutanés (prurit, alopécie, inflammation), généralement au niveau du site d’application. Des effets indésirables plus graves sont cependant parfois rapportés à l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV), avec des réactions systémiques, neurologiques (tremblements, ataxie, convulsions) ou digestives, pouvant parfois aller jusqu’au décès de l’animal. Si ces réactions restent très rares, il ressort toutefois que les effets indésirables graves sont plus fréquemment observés chez les animaux de petit gabarit et qu’un mésusage des médicaments (non-respect de l’espèce cible, du poids ou de l’âge) en est souvent à l’origine.

Respecter les conditions d’emploi

Il est ainsi nécessaire d’insister sur la nécessité de respecter les conditions d’emploi prévues pour ces médicaments et principalement pour les présentations non unidoses telles que les poudres, sprays, aérosols et shampoings, à cause du risque accru de surdosage. Pour les formulations en spot-on, une grande partie des cas déclarés est associée à un léchage du produit pendant ou après le traitement. Pour prévenir ce risque, il faut respecter scrupuleusement le site d’application prévu et séparer les animaux traités de leurs congénères pour qu’ils ne puissent se lécher entre eux. Enfin, un grand nombre d’événements indésirables graves font suite à un non-respect de l’espèce de destination du médicament, et sont liés à des différences de tolérance vis à vis de certaines substances actives entre les espèces. De nombreux cas concernent notamment le chat qui est particulièrement sensible à la perméthrine contenue dans certains antiparasitaires pour chien, ainsi que le lapin qui tolère très mal le fipronil contenu dans plusieurs médicaments pour chiens et chats.

Attention au risque pour l’utilisateur

Des irritations de la peau et des muqueuses en cas de contact accidentel avec ces médicaments sont régulièrement rapportées. Les antiparasitaires en aérosols semblent plus fréquemment être à l’origine d’effets indésirables respiratoires. Les formulations en spot-on sont majoritairement associées à des atteintes cutanées ou oculaires, suite à des projections lors de l’ouverture de la pipette ou d’un contact avec la zone traitée sur l’animal. Il est ainsi recommandé d’éviter de manipuler les animaux pendant plusieurs heures après l’application, et de ne pas les laisser dormir avec leurs propriétaires, en particulier les enfants, surtout si le traitement a été effectué en fin de journée, ou si l’animal est traité avec un médicament à libération prolongée de type collier.

Ces précautions d’emploi sont décrites dans les résumés des caractéristiques des produits (RCP), disponibles sur ircp.anmv.anses.fr.

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Pour signaler un événement indésirable : pharmacovigilance-anmv.anses.fr.