L’ONU milite pour l’usage de stupéfiants à des fins médicales

Publié le 18 février 2009
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L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), une agence onusienne, appelle les gouvernements à promouvoir l’usage sous contrôle de médicaments à base de stupéfiants, comme la morphine et la codéine, pour soulager les souffrances des malades. Dans son rapport annuel paru hier, l’OICS regrette que l’accès à ces médicaments soit « quasi nul dans plus de 150 pays », appelant à en faire une priorité de santé publique.
Concernant les usages illicites, l’OICS s’alarme de la diffusion du cannabis, premier stupéfiant consommé dans le monde et dont l’Europe est le premier marché mondial. Des « formes plus puissantes ont été élaborées, dont la teneur en tétrahydrocannabinol est beaucoup plus élevée que celle du cannabis produit dans les années 1980 ». Il s’inquiète également du détournement, en particulier en Afrique, d’éphédrine ou de pseudo-éphédrine, nécessaires à la fabrication d’amphétamines. « Les trafiquants passent commande auprès d’entreprises légitimes, au moyens d’autorisations falsifiées, pour importer des produits pharmaceutiques dans les pays en développement où les mesures de contrôle sont laxistes voire inexistantes », souligne l’OICS.

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