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Le mal des transports
Egalement appelé cinétose ou naupathie, le mal des transports s’apparente à un trouble lié aux déplacements. Pouvant se produire à bord de tout moyen de transport, cette pathologie affecte 3 millions de personnes en France.
Comment l’identifier ?
Le prodrome de cette pathologie se définit par une sensation de malaise. Elle se manifeste ensuite par des nausées et des vomissements associés à une sensation vertigineuse, voire à une tachycardie. Cette symptomatologie a pour origine une forte stimulation du cervelet et des noyaux vestibulaires. Ce qui induit un trouble de l’équilibre perçu par l’oreille interne. De plus, des neuromédiateurs tels que l’histamine et l’acétylcholine stimulent de manière accrue le centre du vomissement situé dans le mésencéphale.
Quelles sont les mesures préventives ?
• Avant le départ, il faut privilégier un repas léger et favoriser un état de détente.
• Il est recommandé d’adopter plusieurs gestes préventifs durant le voyage (voir encadré).
• Des bracelets à visée préventive sont commercialisés, exerçant des pressions sur des points d’acupuncture, mais aucune étude n’a démontré leur efficacité.
Quels sont les traitements pharmacologiques ?
• Le choix de première intention en prévention ou en traitement du mal des transports s’oriente vers les antihistaminiques H1 de première génération. L’administration doit se faire 30 minutes avant le départ. Trois molécules peuvent être dispensées sans prescription médicale :
– la diphénhydramine (Nautamine), le diménhydrinate seul (Nausicalm) ou associé à de la caféine (Mercalm). Ces médicaments peuvent être administrés chez l’adulte et chez l’enfant dès 2 ans ou 6 ans.
– la méclozine (Agyrax), antihistaminique réservé à l’adulte.
• Ces molécules sont à l’origine d’effets indésirables fréquents. Ils se manifestent par une sécheresse buccale, une mydriase, une constipation, une rétention urinaire, voire une tachycardie. C’est la raison pour laquelle cette classe pharmacologique est contre-indiquée en cas de glaucome à angle fermé et d’hypertrophie bénigne de la prostate. De plus, des propriétés sédatives sont mises en évidence aux doses usuelles.
• Des patchs de scopolamine (Scopoderm) peuvent être prescrits. Le patch se colle derrière l’oreille au moins 6 heures avant le voyage pour une durée maximale de 72 heures. Cette molécule utilisable dès 15 ans possède les mêmes effets indésirables et contre-indications que les antihistaminiques.
• Les antiémétiques antagonistes de la dopamine, tels que la dompéridone et la métopimazine, doivent être évités. Ils sont à l’origine de nombreux effets indésirables. Quant à leur efficacité, elle n’a pas été démontrée dans cette indication.
Quelles sont les alternatives ?
• En phytothérapie, il s’agit de compléments alimentaires à base de gingembre comme Phytostandard Gingembre et Naturactive Gingembre. L’eau de mélisse est aussi employée.
• En homéopathie, on tire parti des associations de souches. Plusieurs spécialités sont commercialisées, notamment Famenpax ou Cocculine composées de Cocculus indicus, Tabacum, Nux vomica.
• En aromathérapie, des complexes d’huiles essentielles à base de gingembre et de basilic sont utilisés par application cutanée.
Sources : « Mal des transports : les soins de premier choix », Prescrire, 36(395):678-680, septembre 2016 ; « Prise en charge du mal des transports à l’officine », Actualités pharmaceutiques, 53(532):41-43, janvier 2014 ; Vidal.fr, Theriaque.org ; recommandations « Mal des transports (cinétose) », juin 2019.
LES PRINCIPAUX GESTES À ADOPTER POUR PRÉVENIR LE MAL DES TRANSPORTS
– Se placer à l’endroit le plus stable du moyen de transport : à l’avant de la voiture, du train, ou au centre du bateau.
– Proscrire toute activité visuelle (lecture, écriture, visionnage d’écran).
– Maîtriser son regard en gardant la tête droite et en fixant l’horizon.
– Se placer dans le sens de la marche.
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