Covid-19, monkeypox, dengue : où en est-on ?

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Covid-19, monkeypox, dengue : où en est-on ?

Publié le 16 septembre 2022
Par Anne-Hélène Collin
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Le point épidémiologique sur trois pathologies qui sévissent en France.

Covid-19 : c’est reparti

Le taux d’incidence de Covid-19 repart à la hausse après 8 semaines de baisse, porté notamment par les moins de 20 ans, alerte Santé publique France dans son dernier point épidémiologique, ce 16 septembre (+ 12 % la semaine du 5 septembre, à 186 cas pour 100 000 habitants). L’augmentation atteint même les 111 % chez les 0-9 ans. Le taux de positivité des tests reste stable (+ 0,2 point) mais il faut souligner une forte hausse chez les moins de 20 ans (de plus de 4 points). Les indicateurs hospitaliers et les décès, en décallage sur les autres indicateurs, poursuivent leur baisse : -18 % sur les nouvelles admissions et – 29 % sur les décès (données non consolidées).

Santé publique France signale également un taux de réinfection* en forte hausse depuis fin 2021. Alors que les réinfections possibles représentaient 6 % de l’ensemble des cas confirmés de Covid-19 entre le 02 mars 2021 et le 07 août 2022, « depuis Omicron, à mi-août, 18 % des cas sont des réinfections et ce pourcentage risque d’augmenter car on a de plus en plus de cas ces derniers mois susceptibles de se réinfecter », explique Vincent Auvigne, épidémiologiste de Santé publique France. Signe qu’Omicron n’épargne personne, près de 95 % des réinfections observées depuis mars 2021 sont liées à ce variant et, chez les personnes réinfectées entre le 1er et le 7 août 2022, plus de la moitié (54 %) avait déjà été infectée par Omicron.

« Il est essentiel de renforcer l’effort de vaccination, au vu de la couverture vaccinale insuffisante, en particulier celle de la seconde dose de rappel chez les sujets âgés », ajoute Santé publique France. Au 13 septembre, seuls 33,9 % des 60-79 ans et 47,4 % des 80 ans et plus parmi les personnes éligibles avaient reçu leur deuxième rappel.

En un mot, « il faut maintenir les efforts », indique l’agence.

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Pour l’OMS, la fin de l’épidémie « est en vue » même si « nous n’y sommes pas encore », a cependant déclaré le14 septembre son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La « menace » de la dengue

Le nombre de cas autochtones est passé à 41 en France métropolitaine, correspondant à 5 foyers en régions Paca et Occitanie, a également annoncé Santé publique France ce 16 septembre. « On pourrait avoir de nouveaux épisodes, on n’est pas sorti de la période de risque ».

« La « menace » ne va faire que s’amplifier », ajoute Santé publique France, du fait de plusieurs facteurs : la propagation du moustique tigre, le changement global dont le climat fait partie (hausse des températures, inondations, sécheresses…), les mouvements de personnes et de voyageurs, les déforestations, etc. De là à craindre une épidémie ? Pour Santé publique France, « on n’est pas à l’abri, à l’avenir » de ce risque, car il y a un nombre de foyers de plus en plus importants et qu’il y a eu des « petites » épidémies, notamment en Italie en 2007 et 2017, où 300 à 400 cas ont été alors recensés.

La variole du singe en voie de régression

Le nombre de cas recencés en France diminue depuis le pic survenu fin juin-début juillet. Au 15 septembre, le nombre de cas confirmés est porté à 3 898, dont 86 femmes et 9 enfants de moins de 15 ans, indique Santé publique France.

Au 14 septembre, le nombre total de doses de vaccin antivarioliques administrées est de 94 228, selon le ministère de la Santé.

*Une réinfection correspond à deux tests de dépistage positifs dans un intervalle de 60 jours