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Le molnupiravir pour combler le (co)vide
Par Anne-Hélène Collin, Yolande Gauthier, Laurent Lefort et Francois Pouzaud
Le comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a donné, le 19 novembre, un avis favorable à l’utilisation du molnupiravir, dont le nom commercial est Lagevrio, pour le traitement du Covid-19. Un avis sur lequel les autorités françaises peuvent s’appuyer pour accorder une autorisation d’accès précoce à cet antiviral oral, que les pharmaciens sont aujourd’hui autorisés à délivrer (arrêté du 22 novembre 2021). L’Etat a déjà commandé 50 000 doses, attendues à partir de fin novembre.
Pour obtenir le molnupiravir, les pharmaciens devront préalablement s’inscrire sur le site du laboratoire MSD et rentrer les coordonnées du patient, ce qui déclenchera un numéro de commande à transmettre. L’approvisionnement des officines se fera directement par le laboratoire via le dépositaire CSP, y compris le dimanche.
La dispensation à domicile sera possible également. Le molnupiravir nécessitant une ordonnance médicale, son circuit de délivrance s’inspirera de celui des antibiotiques et de leur dispensation conditionnelle avec les tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) angine :
– premier circuit : le patient présentant des symptômes se rend d’abord à l’officine. Le pharmacien réalise un test antigénique (TAG) et, en cas de résultat positif, adresse la personne chez son médecin pour qu’il lui prescrive le molnupiravir ;
– second circuit : le patient malade se rend directement chez son médecin qui lui prescrit une ordonnance d’antiviral, à délivrer par le pharmacien à la condition que le TAG soit positif.
Le molnupiravir est indiqué en cas de Covid léger à modéré chez des personnes présentant au moins un facteur de risque de développer une forme grave. Il doit être administré dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes, à raison de 800 mg par jour en 2 prises pendant 5 jours. Tératogène, il n’est pas recommandé au cours de la grossesse ni chez les femmes susceptibles d’être enceintes et n’utilisant pas de contraception efficace. Ces dernières doivent en adopter une pendant le traitement et la poursuivre 4 jours après la dernière dose. L’allaitement doit être interrompu pendant le traitement et durant les 4 jours qui suivent son arrêt.
Quant à la rémunération de la délivrance, elle est encore en négociation avec l’Assurance maladie, qui a avancé un tarif de 6,60 €.
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