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© Getty Images
Consultations à 25, 45 et 65 ans : une revendication officinale
Pour chaque assuré social, une consultation médicale gratuite proposée « à trois âgés clés de la vie, 25 ans, 45 ans et 65 ans », « avec des médecins et des professionnels de santé ». C’est l’une des mesures phares du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 dévoilée dans Le Journal du dimanche du 18 septembre 2022. Le ministre de la Santé et de la Prévention s’y livre à la confidence et aux explications.
A 25 ans, étudiants et jeunes actifs pourront faire le point sur vaccins, activité physique et éventuelles addictions. Ils seront alertés sur « la nécessité d’avoir un médecin traitant et sur le risque cardiovasculaire », détaille le ministre. A 45 ans, c’est la crise de la quarantaine. D’éventuels troubles de santé mentale seront détectés. C’est aussi le moment de mettre en route le dépistage de cancers. Une démarche réitérée à 65 ans, qui sera aussi le temps de prévenir la perte d’autonomie.
Ce lundi 19 septembre, le Syndicat des médecins libéraux (SML) affiche sa satisfaction dans un communiqué. Il plaide de longue date, dit-il, pour l’instauration de ces consultations médicales de prévention aux âges clés de la vie. La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) se félicite également de cette initiative qu’il réclame depuis 20 ans.
Les médecins ne sont pas les seuls à les avoir évoqués. Les représentants des officinaux réclamaient eux aussi que des bilans de prévention prennent ancrage en pharmacie. « Le rappel de vaccination est une porte d’entrée qui peut permettre d’embrayer sur des sujets de prévention, indiquait Fabrice Camaioni, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), dans le numéro spécial Services du Moniteur des pharmacies du 26 juin 2021. A 25 ans, on peut être en bonne santé et on voit rarement un médecin. Mais on peut être fumeur et c’est l’occasion et recevoir des informations sur l’addictologie. A 65 ans, le patient est souvent médicalisé mais il pourrait y avoir la mise en place d’un bilan de médication sous un format allégé ». En novembre dernier, le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Pierre-Olivier Variot, proposait de réaliser différents tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) au moment de telles consultations de prévention. Cela pourrait être une mesure de glycémie, de la pression artérielle ou encore du taux de cholestérol.
L’Ordre des pharmaciens n’est pas en reste sur ce dossier. Dans son rapport d’octobre 2018 intitulé « Développer la prévention en France », il propose que ces bilans rémunérés tracent un « parcours de prévention de proximité ». Ils aborderaient différents thèmes définis dans un référentiel élaboré par la Haute Autorité de santé et/ou des sociétés savantes en lien avec différents organismes impliqués sur les sujets de la vaccination, des addictions ou encore de la prévention des cancers. Il s’agirait ensuite d’orienter le patient vers une consultation médicale ou de lui proposer un entretien plus spécifique à l’officine, par exemple sur l’aide à l’arrêt du tabac. « L’information du médecin traitant serait formalisée par une lettre de liaison ou par messagerie sécurisée », précisait l’instance.
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