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LA DERMATITE ATOPIQUE

Publié le 1 octobre 2022
Par Delphine Guilloux
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La dermatite atopique (DA) est une dermatose inflammatoire chronique qui touche plus fréquemment les enfants. Toutefois, 3,6 % des adultes, soit environ 2,1 millions d’adultes, seraient concernés en France, parmi lesquels le pourcentage de formes modérées est estimé autour de 35 à 40 % et celui de formes sévères entre 7 et 12 %, selon les études. La DA a une origine multifactorielle incluant des facteurs génétiques, environnementaux et immunologiques.

Comment se manifeste-t-elle ?

Cette maladie évolue par poussées qui alternent avec des périodes de rémission. Elle se manifeste typiquement par des « placards rouges » très prurigineux, œdémateux, voire vésiculeux et suintants. La DA s’accompagne d’une xérose importante et, fréquemment, d’autres manifestations atopiques comme des allergies alimentaires, de l’asthme et une rhinite allergique. Avant l’âge de 2 ans, elle siège fréquemment de manière symétrique aux niveaux des convexités du visage (sauf le nez et la bouche) et du tronc et des membres, en épargnant la région du siège. Ensuite, ce sont surtout les plis de flexion qui sont touchés, ainsi que les zones concaves. A l’âge adulte, les plaques sont souvent retrouvées sur les mains, la tête et le cou ou encore aux mêmes localisations que durant l’enfance. La DA est fréquemment associée à un impact sur la qualité de vie provoquant des troubles du sommeil, une dépression, de l’anxiété, etc.

Quelle est la physiopathologie de la DA ?

Des anomalies de structure au niveau de l’épiderme caractérisent la maladie, ce qui entraîne la pénétration d’allergènes et d’antigènes. En réponse, les cellules Th2 sont activées et sécrètent notamment les interleukines 4 et 13 (IL-4, IL-13) en excès. Ces dernières utilisent la voie des Janus kinase (JAK)/signal transducer and activator of transcription (STAT) pour déclencher des réactions à l’origine du mécanisme inflammatoire de la DA, avec principalement une action aux niveaux de la barrière cutanée (inhibition de l’expression des protéines de la barrière et des peptides microbiens) et du système immunitaire (production d’immunoglobulines E, recrutement des éosinophiles, différenciation des Th2 et inflammation).

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