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MNU : y a t-il une bonne solution ?

Publié le 1 février 2009
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Je les ai vus ces médicaments non utilisés (MNU), encombrant des services hospitaliers en Asie ou en Afrique, sans notice d’emploi traduite dans la langue du pays, ou aux indications rocambolesques. Je les ai vus aussi sur des étals, vendus à la sauvette et à l’unité, pour n’importe quel symptôme. Alors, oui bien sûr, il faut arrêter cela. Avec 2009, tous les MNU partiront en fumée et, consolation, ils produiront de l’énergie. Les clients sont priés de continuer à les ramener dans leurs pharmacies, qui sont elles-mêmes priées de les transférer à l’association Cyclamed chargée de les détruire.

Je suis dubitative pourtant. Les clients ne vont-ils pas être tentés de les jeter avec les ordures ménagères ? Puisque la motivation humanitaire fait désormais défaut. Et je n’arrive pas à me résoudre à ce que des médicaments laissés intacts dans leur emballage soient brûlés. Sans doute, il faudrait prendre le problème à l’endroit et s’interroger sur notre gaspillage… Et moins consommer. Il n’empêche. Je devrais jeter demain la boîte d’antipaludéens non ouverte en raison d’un voyage écourté, la boîte d’antibiotiques non entamée parce que mon fils, victime d’une allergie, a dû en changer…

Pourquoi la loi du tout ou rien ? Chers officinaux, d’après le sondage réalisé sur notre site , vous êtes plus de 65 % à estimer que la destruction des MNU n’est pas une bonne chose. Entre la récupération de tous les médicaments et la destruction systématique, ne peut-on pas imaginer une solution à mi-chemin ? Pour éviter les dérives, la revente illégale en pharmacie ou la récupération clandestine ! n

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