Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Poubelle la pharmacie

Publié le 1 mars 2009
Mettre en favori

Les officinaux seraient-ils les éboueurs dernier cri ? Après l’obligation de récupérer les médicaments non utilisés (MNU) – je vous en parlais dans mon éditorial précédent -, voilà les officinaux obligés de collecter les déchets d’activité de soins à risque infectieux (DASRI) produits par les malades en autotraitement. Pourquoi se retourner vers les pharmacies ? Parce qu’elles couvrent tout le territoire ? Les guichets de la poste ou les bars tabac aussi !

Il n’y a pas de circuit sale à l’officine… Que nos députés qui ont voté cette disposition incluse dans la loi de finances 2009 (JO du 28.12.08) aillent visiter les coulisses d’un services de soins, d’une lingerie ou même d’un restaurant. On ne mélange jamais le propre avec le sale. Les circuits sont clairement identifiés. Comment voulez-vous organiser soudain un circuit pour les déchets infectieux à l’officine : il faudrait un local spécifique avec un accès indépendant.

Celui qui produit le déchet en est responsable et doit s’assurer de son élimination conforme à la réglementation. En d’autres termes, le patient est responsable de ses déchets, qu’il s’agisse d’aiguilles pour le diabétique, de sondes urinaires pour le paraplégique ou de poches pour le stomisé. Or il faut bien en convenir : tout cela se retrouve le plus souvent dans les poubelles ménagères… des collectivités locales. Le décret d’application n’est pas encore sorti. Qu’allez-vous faire ? Il vous reste du temps pour réagir. n

Publicité