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- L’apprentissage en question
Faut-il maintenir à tout prix l’apprentissage ? » est au cœur du débat dans le projet de remplacer le BP par un BTS qui se fait aussi par la voie scolaire avec des stages. Philippe Denry, président de la CPNEFP*, défend l’option apprentissage : « l’apprenti a un contrat de travail qui lui donne des droits et des obligations ». Encore faut-il que le temps en entreprise soit profitable, « ce qui n’est pas toujours le cas » assure Florence Bohuon, préparatrice. « Il faut que la partie à l’officine soit cadrée. L’apprenti ne doit pas seulement déballer des commandes. » Christine Julien, rédactrice en chef de Porphyre renchérit : « il n’y a pas de guide sur ce que doit faire un apprenti en officine ». Directrice du CFA d’Avignon, Florence Hertel assure que « c’est de la responsabilité du CFA de recadrer les maîtres d’apprentissage ». Elle reconnaît qu’il faudrait « optimiser le remplissage du livret d’apprentissage » et définir les tâches de l’apprenti qui, en principe, « ne peut qu’écouter puisqu’il n’a pas le droit de travailler au comptoir » remarque Christine Julien. Un argument que réfute Philippe Denry : « l’apprenti ne délivre pas directement, il peut préparer l’ordonnance, recevoir des commentaires et apprendre le contact avec le client ». Jean-Paul Provost, représentant l’UNPF, partisan du BTS remarque que « les autres professionnels de santé se forment tous au travers de stages, alors pourquoi pas les préparateurs ? ». À moins que l’on ne prenne le problème à l’envers, suggère Florence Hertel : « on n’a pas répondu aux questions de savoir quelle sera la pharmacie de demain, quels collaborateurs y travailleront et quelles tâches leur seront attribuées ». En attendant, si le préparateur n’a pas de rôle propre, « c’est que la profession ne veut pas lui en donner un » conclut Jean-Paul Provost.
* Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle qui a la charge de la formation initiale des préparateurs en pharmacie.
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