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À voir et à sentir

Publié le 1 octobre 2011
Par Christine Julien
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Il n’arrive plus à se lever. Il reste couché, seul, toute la journée. Envie de ne voir personne, envie de rien. Il respire l’envie de se foutre en l’air. Et l’énonce clairement de temps en temps. Mon meilleur ami fait une dépression. Guéri une fois, il a rechuté. J’ai compris que la dépression était une vraie maladie, une grande souffrance, une incapacité à vivre. J’ai peur. Rien de ce que je pourrais faire ou dire n’aura d’impact. Heureusement qu’il y a des médicaments et encore des psychiatres. Il a pu aller jusqu’au cabinet d’un médecin alors que d’autres se sont suicidés… Alors tant mieux que la dépression soit le thème d’une journée d’information européenne (voir p. 8). Et l’occasion de comprendre que le « Il faut te bouger » est un contresens pour quelqu’un qui, justement, ne peut pas bouger… Comme si le sport pouvait guérir cette maladie qui sape une personne !

Lorsque la maladie s’affiche physiquement, c’est une autre prise de conscience que nous propose l’enquête sur la socio-esthétique (voir p. 14). La conscience de l’image que l’on retrouve dans son miroir et celle que l’on donne à voir aux autres.

Pour garder le moral, suivons l’exemple de nos rugbymen. Une équipe bien liée en mêlée qui donne de belles envolées aux lignes arrières.

« Allez les petits », comme disait un célèbre commentateur du XV de France ! Une phrase bien appropriée dans ce contexte-là.

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En attendant, portez-vous bien !