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Savoir où chercher

Publié le 1 novembre 2011
Par Héloïse Rambert
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Les préparateurs ont à cœur de chercher des informations, que ce soit pour eux ou pour renseigner leurs clients. Peu formés à la recherche documentaire, ils semblent désarmés face à la profusion d’informations à leur disposition. Quelques pistes…

Dans quel aliment puis-je trouver le plus de vitamine D ? » « J’ai la maladie de Bouveret… vous savez ce que c’est ? » « Et le syndrome pieds-mains-bouche ? » Tout préparateur se sent plus ou moins démuni au comptoir face aux interrogations de patients. Lila, 26 ans, préparatrice à Paris, en a bien conscience : « Ce sont souvent les questions de diététique qui me posent le plus de problèmes. » Pour Stéphanie, 35 ans, préparatrice à Nancy (54) : « Mes principaux points faibles concernent la diététique et les pathologies. Par exemple, ce qui touche au régime des diabétiques ou des personnes sous AVK. » Pour renseigner son patient, ou tout simplement pour combler une lacune personnelle, la recherche d’informations s’impose. Une démarche faite de bonne grâce, à en croire Lila : « Je suis curieuse, alors quand j’ai une recherche à faire, je la fais tout de suite. » Pour répondre aux patients, mais aussi pour enrichir ses connaissances et son savoir-faire. « J’aime chercher de l’information. J’ai toujours l’impression que cela va m’apporter quelque chose », ajoute Yasmina, 23 ans, préparatrice à Saint-Denis (93).

Recherche infos pharmacologiques désespérément. Si le besoin d’obtenir une information existe, le moyen est plus incertain. La question à résoudre persiste. Où chercher la réponse à une question et ce, de manière efficace ? En matière de médicaments, le dictionnaire Vidal « papier » reste la référence pour les préparateurs. « Si la demande d’information porte sur un médicament, mon premier réflexe est de toujours me reporter au Vidal. C’est ce que l’on m’a appris à l’école », explique Yasmina. Malgré la profusion d’articles sur la pharmacologie dans les magazines professionnels, leur consultation est peu citée (voir sondage Porphyre, page 16). « Nous avons pourtant une salle de documentation à l’étage, à la pharmacie, où sont classées les revues professionnelles auxquelles nous sommes abonnés. Mais j’avoue ne plus les consulter une fois que je les ai lues et qu’elles ont été archivées », explique Stéphanie. Même ressenti pour Marine, 24 ans : « Nous gardons des revues à la pharmacie, mais si je devais chercher dans chacune d’entre elles pour trouver la réponse qui m’intéresse, j’en aurais pour des jours ! » Sauf à mettre au point une méthode, à l’instar d’élisabeth, préparatrice en milieu hospitalier et ancienne officinale, pour qui la presse professionnelle reste une référence : « Je suis abonnée à Porphyre depuis quinze ans et ce magazine est pour moi une précieuse source d’information. Je classe les articles pour pouvoir retrouver facilement ceux qui traitent du sujet qui m’intéresse. » (voir ci-dessous)

Usage intensif mais approximatif d’Internet. Lorsque la recherche concerne un médicament non référencé dans le Vidal ou d’autres domaines comme les pathologies ou la diététique, les préparateurs interrogés plébiscitent Internet pour son accessibilité et son immédiateté. Si le désir de bien faire est là, la recherche, telle qu’elle est menée, manque souvent d’organisation et de structure. Le rapport au média Internet et son utilisation se teintent de naïveté. « Internet, pour moi, c’est plutôt fiable », assure Yasmina. Le choix des sites consultés est fait de manière instinctive, un peu brouillonne et sans réelle discrimination. « Je me réfère aux sites que je connais, comme Doctissimo, pour avoir une approche globale de la question sur laquelle je fais des recherches, explique Marine. Je suis une habituée des recherches sur Internet. Je consulte plusieurs sites qui me semblent ’sérieux’ et je recoupe les informations que j’ai recueillies. » Derrière le mot « sérieux », seule la notoriété en semble le gage… Farid, 28 ans, préparateur à Paris, qui procède de la même façon, remarque : « Il m’arrive fréquemment de ne pas me souvenir sur quel site j’ai trouvé un renseignement. » Le rapport des préparateurs avec Internet se pare aussi de méfiance. « J’ai confiance dans les sites que je connais : Doctissimo, WK-Pharma, Wikipedia… Mais je me méfie de ceux que je ne connais pas », explique Yasmina. « J’évite les forums. Je sais que ce n’est pas sérieux », ajoute Marine.

Les sources de la frustration. L’absence de « stratégie » engendre une recherche peu efficace. Et au final, frustrante. « Souvent, les informations que je trouve sont trop simplifiées, pas assez poussées. J’ai vraiment l’impression de manquer d’outils pour trouver une information satisfaisante efficacement », déplore Stéphanie. Ce manque d’outils se traduit par un manque de confiance en soi et en ses capacités à trouver l’information juste. Dans ce cas, le pharmacien reste alors, souvent, un référent. Martine, 44 ans, préparatrice à Saint-Denis (93), l’admet : « Dans la plupart des cas, je m’adresse à la pharmacienne assistante. Je pars toujours du principe qu’elle va avoir la réponse à la question ! Je ne suis pas à l’aise avec Internet. Alors, même si je pense avoir trouvé la réponse, je préfère en parler avec elle, pour être sûre de ne pas être dans l’erreur ». Marine, pourtant habituée à utiliser le Net, en arrive plus ou moins à la même conclusion : « Lorsque j’ai une recherche à faire, je pense que je peux me débrouiller seule, au moins dans un premier temps. Il est vrai que pour trouver une information sûre et plus approfondie, je n’ai pas de site de référence en tête… Dans ce cas, je préfère en discuter avec le pharmacien et mener la recherche avec son appui. »

Des CFA peu formateurs. L’explication dans l’insuffisance de méthode réside peut-être dans l’absence de formation. La grande majorité des CFA ne parvient pas à dégager suffisamment de temps pour former les étudiants à la recherche documentaire. Le corps enseignant est conscient de cette lacune. « Dans notre centre, nous n’avons pas d’enseignement spécifique, rien n’est structuré dans ce sens, et je le déplore. Mais des efforts sont faits pour sensibiliser les étudiants au manque de fiabilité potentiel des sites Internet, avec les moyens du bord », reconnaît Sabine Liagre, enseignante au CFA de Douai (59). Une vision partagée par Florence Tourneboeuf, responsable du pôle médico-social à la maison de la santé à Poitiers (86) : « Nous ne formons pas les étudiants à la recherche documentaire à cause d’un cruel manque de temps. Je donne aux étudiants quelques liens Internet à consulter, en relation avec les cours, mais je dois avouer que je suis peu regardante sur le site en lui-même… Je pense que la consultation apporte un côté ludique au travail, et c’est déjà beaucoup. » Quant à Solange Liozon, enseignante au CFA d’Avignon (84), elle constate que l’« on n’attise pas assez la curiosité des apprentis pendant leur formation ». En revanche, certains CFA sont assez innovants, tel le centre de formation Pasteur, à Reims (51). « Nous essayons d’apporter des formations sur la veille documentaire en cours de français, ou en cours d’ouverture sur le monde », explique Valérie Prillieux, responsable pédagogique du centre. Durant la formation, les élèves sont habitués au e-learning. Chaque professeur a sa plate-forme sur laquelle les élèves peuvent trouver des liens Internet pour approfondir un point de cours. « Nous essayons de mettre les élèves en relation avec les sites de référence, pour leur faire comprendre que l’information que l’on trouve sur le Net est de qualité très variable. » Un accompagnement et un soutien qui s’inscrivent dans la durée, et dans une certaine convivialité : « Nos anciens élèves gardent l’habitude de se tourner vers nous en cas de besoin. Nous continuons à répondre à leurs questions, via la plate-forme. Le centre de formation reste un relais sûr pour eux. C’est aussi pour nous un moyen de les suivre et d’avoir de leurs nouvelles ! »

Les bons réflexes pour ne pas s’emmêler dans la Toile. Internet regorge d’informations sur la santé. Pour s’y retrouver, il suffit de se concentrer sur quelques critères simples. Il est d’abord fondamental de distinguer les sites dont le contenu a été scientifiquement validé. Les sites institutionnels (Haute autorité de santé, Institut national de la prévention et de la santé…) ont un contenu approuvé par un comité scientifique et disposent de mises à jour régulières. Les sites des universités, des sociétés savantes et des associations de patients sont aussi de précieuses sources d’information. Connaître l’éditeur du contenu permet également de mieux « cerner » le site consulté. Prendre du recul par rapport aux sites liés aux laboratoires pharmaceutiques, dont on peut craindre un manque d’objectivité, est important. Attention aussi à la forme du site en lui-même. Les forums sont particulièrement à éviter car ils ne sont que le reflet d’expériences personnelles et ne fournissent en aucun cas une information validée. De plus, leur contenu ne bénéficie d’aucune relecture avant d’être mis en ligne. Certains repères existent pour se guider dans la jungle du Net. Parmi eux, le HONcode (Health on the Net). La HAS a choisi la fondation HON pour mettre en œuvre la certification des sites Internet santé en France. Certes, la certification HONcode ne permet pas d’assurer la véracité des informations présentes, mais l’adhésion d’un site à la charte de HON (voir encadré ci-dessous) démontre la volonté de ce site de contribuer à une information médicale de qualité, à travers la publication d’informations transparentes et objectives. De quoi aider les professionnels à ouvrir un œil… critique, dans un monde où l’information relative à la santé est en perpétuelle évolution.

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La « méthode Porphyre »

Tous les articles scientifiques de Porphyre sont rédigés par des journalistes de formation pharmacien ou infirmier. Comme pour le Moniteur des pharmacies, les sources utilisées émanent de sociétés institutionnelles (Haute autorité de santé, sociétés savantes, etc.) et des études de la revue Prescrire, dont les rédacteurs analysent les dossiers des médicaments mis sur le marché et après leur sortie. Pour chaque article scientifique, nous appelons un médecin en charge de la pathologie et de son traitement, ainsi qu’une association de patients reconnue d’utilité publique pour comprendre comment un malade appréhende sa pathologie dans la vie quotidienne. Une fois l’article écrit, le médecin ou un autre expert relit et valide le dossier.

Élisabeth Wacrenier, 40 ans, préparatrice en milieu hospitalier, lauréate du prix Préparateur expert 2011 de Porphyre

« Pour retrouver l’information dans la presse professionnelle, tout est question d’organisation »

Au début de mon abonnement à Porphyre, je me contentais de classer les numéros grâce à des reliures de la revue. Puis j’ai commencé à découper les numéros et à classer les articles. Je range dans de grands classeurs – j’en ai maintenant plusieurs ! – les articles par rubriques : Mieux comprendre un traitement, Mieux comprendre une délivrance, Mieux comprendre une ordonnance, Mieux conseiller, Mieux vendre, Préparation… Pour m’y retrouver, j’ai élaboré un sommaire au début du classeur, dans lequel j’ai référencé les thèmes abordés, par ordre alphabétique (ex : A comme asthme…). Le sommaire me renvoie, pour chaque thème, à un numéro du magazine et à une rubrique. Je prends soin de réactualiser très régulièrement ce sommaire, c’est la clé. Tout est question d’organisation ! Les articles les plus anciens dont je dispose datent du milieu des années 1990.

Florence Bontemps, directrice scientifique, responsable des cahiers formation et des modules de e-formation du Moniteur des pharmacies.

« Chaque article de formation qui paraît est soumis à une triple relecture »

Les articles qui paraissent dans les cahiers formation du Moniteur des pharmacies contiennent une information fiable et validée. Ils sont soumis à une triple relecture avant parution. L’article, écrit par des pharmaciens et des médecins, est d’abord relu par un journaliste coordinateur, qui s’assure de la cohérence du texte et vérifie les informations par rapport aux sources officielles (sites institutionnels, sociétés savantes, bases de données…). Puis, le texte mis en page est relu par un expert du sujet – la plupart du temps un médecin spécialiste – qui peut rectifier ou apporter des compléments d’information, notamment par rapport à sa pratique. Enfin, chaque article est passé au crible par un comité scientifique composé de pharmaciens officinaux, hospitaliers et universitaires, et de médecins, qui ont souvent d’autres fonctions. Ils peuvent, par exemple, avoir des responsabilités à l’ordre des pharmaciens, à l’Afssaps… Certains sont aussi professeurs associés. Les membres du comité sont choisis pour leur rigueur scientifique et leur habitude de la pédagogie. Chaque article à paraître est relu par un membre du comité. L’ensemble de ce cheminement de l’article, de la première mouture à la version finale, prend trois à quatre mois.

Qu’est-ce que la certification HONcode ?

Health on the Net est une organisation non gouvernementale, internationalement reconnue pour son code de conduite de déontologie, le HONcode. La certification HONcode, qui concerne plus de 7 000 sites sur le Web, repose sur huit principes éthiques, notamment :

• La qualification du rédacteur, qui doit être un professionnel de santé qualifié, doit être indiquée (à moins qu’il ne soit explicité que certains avis émanent de personnes sans qualification médicale).

• La source des informations délivrées sur le site doit être clairement mentionnée, et si possible, un hyperlien doit permettre l’accès à cette source. De plus, la date de la page doit apparaître. Les informations concernant la santé évoluent très rapidement, et l’utilisateur du site doit savoir quand la page a été publiée.

• Justification. Les informations concernant l’efficacité ou le bénéfice d’un traitement, d’un produit ou d’un service commercial seront associées à des éléments de preuve appropriés et pondérés.

• Le webmestre doit être identifiable. Le site doit fournir une adresse de contact en cas de besoin de l’utilisateur de renseignements complémentaires ou de soutien.

• Transparence du financement. Les sources de financement du site doivent être indiquées.

• Honnêteté dans la publicité et la politique éditoriale. Les informations publicitaires, si elles existent, doivent être clairement distinguées des informations émanant de l’institution gérant le site, dans le but d’éviter toute confusion.

(source : www.hon.ch/HONcode/French)

A savoir : le site HON dispose d’un moteur de recherche intégré qui permet de faire des recherches par mot clé. Ce moteur ne renvoie l’utilisateur que vers des sites certifiés HONcode.

(www.hon.ch/HONsearch/Patients/index_f.html).

Les incontournables

Certains sites Internet sont vos alliés quant à la qualité de l’information qu’ils dispensent. Parmi eux :

ww.wk-pharma.fr

Sur simple création d’un compte, le site du portail de la pharmacie permet de retrouver en ligne l’intégralité des articles parus dans Porphyre, le Moniteur des pharmacies, Pharmavet, Pharmacien manager et le Moniteur hospitalier. À la condition d’être abonné aux revues. Le moteur de recherche par mot clé vous permet de trouver l’information validée que vous cherchez dans les parutions des différents magazines du groupe.

www.theriaque.org

C’est le site de référence du médicament. Les informations dispensées y sont indépendantes, validées et mises à jour cinq fois par semaine. La recherche peut se faire par nom commercial ou par nom générique. Il est possible d’y trouver des renseignements très concrets et utiles sur les médicaments (exemple : les comprimés peuvent-ils être écrasés ?). Le site propose aussi une analyse des interactions médicamenteuses, en sélectionnant simplement les spécialités présentes sur l’ordonnance à analyser.

www.meddispar.fr

Le site de l’ordre des pharmaciens est consacré aux médicaments à délivrance particulière (médicaments dérivés du sang, médicaments d’exception, anxiolytiques…) et à l’automédication. Il rappelle concrètement les modalités de délivrance de ces médicaments pour ne rien oublier : durées maximales de prescription, transcription au registre, enregistrement…

www.has-sante.fr

Le site de la Haute autorité de santé est très dense, mais il permet, entre autres, de consulter le dernier avis de la commission de transparence sur un médicament ou un dispositif médical, concernant son service médical rendu (SMR), et son bon usage.

www.afssaps.fr

Pour trouver des informations concrètes relatives à la sécurité d’emploi des produits de santé : retrait, suspension, réévaluation des rapports bénéfices/ risques… Ne pas oublier de télécharger le Thesaurus, qui est le référentiel national des interactions médicamenteuses régulièrement mis à jour par l’Afssaps (dans « Dossiers thématiques »). Et de s’inscrire aux alertes…

www.annuaire-aas.com

Le site de l’annuaire des associations de santé recense les associations de malades et de familles de malades. Un moyen facile de trouver celle qui vous intéresse, par pathologie ou par lieu.

www.cespharm.fr

En lien avec l’ordre des pharmaciens, ce site fournit des outils d’information et d’éducation thérapeutique sur différents thèmes de santé publique, sous forme de brochures. Cependant, seul le pharmacien de l’officine est habilité à les commander en ligne sur renseignement de son numéro professionnel.

www.inpes.sante.fr

Sur le site de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, vous avez à disposition un catalogue de brochures téléchargeables, concernant différentes thématiques de santé : VIH, alcoolisme, tabagisme passif, pandémie grippale… Certains des documents s’adressent aux professionnels de santé, d’autres au grand public, et peuvent éventuellement être remis aux clients de l’officine.

www.diabsurf.com

Pour tout savoir sur le diabète et la prise en charge des malades. Réalisé par un médecin spécialiste en endocrinologie et maladies métaboliques, ce site s’adresse aux diabétiques et à leur entourage, ainsi qu’aux professionnels de santé. Vous y trouverez des rappels très complets sur la maladie et son traitement. L’intérêt du site réside surtout dans les informations pratiques qu’il fournit sur les injections d’insuline, les mesures de glycémie, et également sur la diététique (choix alimentaires, usage des édulcorants…).

www.lecrat.org

Le site du Centre de référence sur les agents tératogènes permet de tout savoir sur les médicaments et la grossesse. Il indique si un médicament peut être administré à une femme enceinte ou allaitante, et donne la conduite à tenir en cas de découverte d’une grossesse pendant le traitement. Le site propose une base de données par pathologies, et indique la marche à suivre chez la femme enceinte.

Du nouveau sur la Toile

Dooblecare, société commerciale spécialisée dans la vente d’informations médicales, vient de lancer son site Internet (www.dooblecare.com). Rédigé par une équipe de médecins, il est accessible sur abonnement (7 € par mois ou 3 € par 24 heures), mais il est possible de le tester gratuitement durant 24 heures. L’abonnement donne accès à des dossiers abordant la thérapeutique de différentes pathologies, les médicaments, un classement des symptômes et la conduite à tenir qui en découle. Les informations sont toujours datées et la source utilisée est clairement mentionnée. Il est possible d’accéder d’un clic au site dont provient l’information (magazines scientifiques anglophones, agence européenne du médicament, site du ministère de la Santé, Afssaps…).