- Accueil ›
- Préparateurs ›
- Métier ›
- les syndicats n’ont pas la cote
les syndicats n’ont pas la cote
Mal informé et peu intéressé, le préparateur apparaît déconnecté d’un engagement syndical de fond. Malgré le contexte socio-économique morose, il semble se comporter davantage comme un consommateur d’informations plutôt qu’un acteur engagé.
Le faible taux de syndicalisation des préparateurs n’est pas représentatif de leur besoin », remarque Arielle Bonnefoy, secrétaire générale départementale Force ouvrière (FO) en Indre-et-Loire. Dans un sondage réalisé par Porphyre (voir encadré p. 20), les préparateurs indiquent en grande majorité ne pas être syndiqués, ce qui les distingue de leurs titulaires, syndiqués à 55 %(1). Pourtant, seuls 4,5 % de ces non-syndiqués déclarent être satisfaits de leur condition, ce qui soulève plusieurs hypothèses. Soit les préparateurs ne croient pas en l’action des syndicats pour faire évoluer leur condition, soit ils en sont déconnectés au point d’ignorer leur existence ou leurs missions.
Une tendance plutôt à la hausse. Difficile de connaître l’évolution du taux de syndicalisation des préparateurs en pharmacie dans un contexte où les syndicats gardent le secret sur leurs chiffres. Selon Michel Parinet, responsable de la négociation nationale CFTC santé-sociaux, « le nombre de cotisants ne croît pas de manière significative, alors que le nombre d’appels pour des conseils et des renseignements augmente… » Selon l’enquête Porphyre, 27 % des non-syndiqués ont déjà fait appel à un syndicat pour une demande d’information. Lionel Krawczyk, secrétaire fédéral Fnic-CGT, reconnaît inciter ces appelants à adhérer. Le nouveau secrétaire fédéral FO chargé de l’officine, Olivier Clarhaut, se réserve, lui, la possibilité de ne pas fournir la totalité des informations aux salariés non syndiqués, « par équité vis-à-vis ceux qui ont adhéré ». À la section Nord-Pas-de-Calais dont il s’occupait jusque-là, il a noté une nette hausse du nombre de cotisants en 2011, « en raison de la détresse qui saisit les salariés d’officine. La pharmacie se crispe, on y observe des pressions poussant à la rupture conventionnelle, voire à la démission. Les préparateurs réalisent alors qu’ils ne connaissent pas leurs droits, et ont besoin d’être épaulés. D’où l’importance d’un syndicat spécifique à l’officine ». Lionel Krawczyk note, lui aussi, un engagement plus important, « en raison de la réorganisation officinale qui tend vers de grandes structures s’apparentant à des supérettes, et de la relation moins paternaliste qui en découle entre le pharmacien et son préparateur. Les officines s’éloignent peu à peu des TPE (très petites entreprises) à l’esprit familial ». 76 % des préparateurs syndiqués sondés pensent qu’adhérer est de plus en plus utile. « Les préparateurs sont inquiets, explique Michel Parinet. Le Smic augmente alors que leur salaire minimum conventionnel stagne et s’en rapproche de plus en plus. Les préparateurs sont plus attentifs à leurs conditions d’exercice, qui deviennent plus difficiles. Leur charge de travail est plus conséquente, les embauches diminuent. »
Connaître leurs droits est la première motivation des syndiqués. 81 % des préparateurs syndiqués interrogés par Porphyre se disent satisfaits de l’action de leur syndicat. Si la moitié d’entre eux ont souhaité adhérer dans le but de faire évoluer leur profession et d’en défendre les intérêts, la majorité avait avant tout besoin de renseignements sur ses droits, sans être pour autant en situation de litige avec l’employeur (sauf dans 14 % des cas). « Les préparateurs nous posent beaucoup de questions sur l’interprétation de la convention collective et le droit du travail », indique Michel Parinet, rejoint par Olivier Clarhaut qui développe : « Ils nous demandent des renseignements sur l’entretien de licenciement, ou veulent savoir comment faire augmenter un salaire qui stagne au coefficient 260 depuis quinze ans ». Des préparateurs en situation délicate viennent également demander conseil. « Ils sont parfois amenés à faire fonctionner l’officine en l’absence du pharmacien alors qu’ils savent que cela leur est interdit, et veulent savoir comment réagir », explique Lionel Krawczyk. Certains préparateurs, très minoritaires, cotisent par conviction. « Je voulais absolument me syndiquer pour suivre mes valeurs. Je souhaitais participer à l’amélioration de la condition des salariés », indique une préparatrice exerçant en Haute-Garonne. Son engagement au profit de la collectivité des employés ne vise pas son intérêt personnel. « A titre individuel, je me débrouille seule, précise-t-elle. Et quand cela ne va plus dans l’officine où je travaille, j’en change ! » Un rapport aux syndicats pour le moins marginal.
L’action des syndicats n’est pas que conseil ! Outre leur mission d’informer, renseigner et conseiller le salarié, les syndicats ont également pour rôle de faire évoluer la profession qu’ils représentent. « En adhérant, les professionnels donnent à leurs syndicats un mandat qui leur permet de négocier leurs conditions de travail à leur place : augmentations de salaires, amélioration de la mutuelle, etc. », explique Lionel Krawczyk. Les cinq organisations syndicales habilitées à représenter les préparateurs d’officine (voir encadré p. 22) siègent à la commission paritaire nationale (CPN), au côté des syndicats de pharmaciens titulaires. C’est là qu’ont lieu les négociations sur l’évolution de la convention collective, et sur d’autres sujets comme la formation, la réforme du brevet professionnel de préparateur en pharmacie, entre autres… « Les salariés croient que c’est le patron qui décide des augmentations de salaires, alors qu’elles sont négociées en commission paritaire nationale. La hausse est évaluée en fonction de l’évolution du Smic et de l’inflation », explique Arielle Bonnefoy, représentante FO à la CPN. Au sein de cette commission, la condition des préparateurs est majoritairement défendue par leurs pairs, qui connaissent mieux que personne les problématiques du métier. « Lorsqu’il est question de salaires, le débat est toujours un peu tendu », reconnaît Arielle Bonnefoy, elle-même préparatrice. « Il est dans l’intérêt des salariés d’officine de se syndiquer, afin de donner plus de force à leurs représentants lors de ces négociations », conclut Lionel Krawczyk.
Le culte du syndicat ne touche pas les préparateurs. Contrairement aux pharmaciens, les préparateurs restent globalement en marge de la vie syndicale. Pour expliquer ce phénomène, Michel Parinet parle d’« état d’esprit. Ils ne veulent pas s’engager, ni se sentir prisonniers d’une philosophie. Ils estiment que les renseignements dispensés par les syndicats constituent un service dont ils devraient pouvoir bénéficier gratuitement, en toute légitimité ». Pour 21 % des préparateurs sondés, l’obtention de ces informations ne devrait pas être subordonnée à une adhésion. « Les préparateurs nous appellent pour des soucis concrets, ponctuels, qui ne portent pas sur le fond et ne les pousse pas à s’engager, explique par ailleurs Lionel Krawczyk. Ils ne sont pas dans un esprit général de revendication. » Selon l’enquête Porphyre, 20 % des préparateurs ne se sentent d’ailleurs pas en phase avec l’esprit des syndicats. « On n’a pas besoin d’eux lorsqu’on n’a rien à se reprocher », juge une préparatrice hospitalière. À l’hôpital, les préparateurs se syndiquent auprès d’organisations différentes, qui défendent les intérêts des salariés de la fonction publique. « Dans mon établissement, les personnes syndiquées font appel à leur organisation syndicale pour se défendre de bêtises qu’elles ont commises, remarque cette préparatrice. Je ne vois aucun intérêt à payer une cotisation pour des services qui ne servent que les tempéraments rebelles. » Les abus observés lui renvoient une mauvaise image des syndicats en général. Par ailleurs, « la condition du préparateur est meilleure en milieu hospitalier qu’à la ville : salaire plus important, horaires moins contraignants, meilleure reconnaissance professionnelle. Les fonctionnaires bénéficient d’un statut avantageux. Je ne ressens donc pas le besoin de me syndiquer », assure-t-elle. Pourtant, lorsqu’on lui demande si, dans l’absolu, sa profession aurait besoin d’évoluer, sa réponse est sans appel. « On gagne peu alors que notre responsabilité est grande. Nous n’avons pas le droit à l’erreur, elle pourrait être fatale pour le patient. Ce ne serait pas mal qu’il y ait moins d’écarts de salaire entre les pharmaciens et les préparateurs », concède-t-elle. Cette préparatrice reconnaît qu’elle pourrait adhérer « si l’action des syndicats correspondait à leur revendication première : faire évoluer la profession ». Un préparateur sondé sur cinq est en accord avec les revendications des syndicats, mais pense que leur action n’est pas efficace.
L’information syndicale atteint difficilement l’officine. « Il est très compliqué de se syndiquer », se souvient une préparatrice. Lorsqu’elle a souhaité s’engager à la CGT, il y a douze ans, elle a eu du mal à dénicher son interlocuteur, ignorant d’ailleurs l’existence d’une branche « officine ». Plusieurs préparateurs interrogés par Porphyre déclarent ne pas connaître ces branches syndicales propres à l’officine, ou n’être pas parvenus à les localiser dans leur région géographique. L’enquête révèle que 32 % des préparateurs non syndiqués ne savent pas ce que les syndicats pourraient leur apporter. 27 % ne se sont même jamais posé la question. Les préparateurs en pharmacie disposent pourtant de cinq délégations syndicales officielles (voir encadré ci-contre). « Les militants, en général, vont normalement au-devant des gens pour parler de leur action et recruter leurs adhérents. Les syndicats n’en font rien, peut-être en raison d’une pénurie de militants de fond… », relève Francis Liaigre, préparateur. Une préparatrice non syndiquée déclare pourtant que pour franchir le pas, « il suffirait que les syndicats me disent qu’ils ont besoin de cotisants pour faire bouger les choses ». D’autres avouent ne pas être contre l’idée de rejoindre un syndicat, mais ils ne savent tout simplement pas comment s’y prendre. « La petite taille des officines nous donne beaucoup de mal pour communiquer, reconnaît Arielle Bonnefoy. Ce sont souvent des TPE et peu d’entre elles atteignent le seuil des onze salariés obligeant l’entreprise à élire un délégué du personnel. En l’absence d’une telle représentation à l’officine, l’information syndicale circule mal. » Les regroupements d’officines permettront peut-être d’amorcer cet élan syndical. Pour l’heure, « on essaie de développer une communication et un droit syndical en officine (c’est-à-dire la possibilité de bénéficier d’informations syndicales et d’exercer une activité syndicale) », témoigne Arielle Bonnefoy. Ce qui semble laborieux. « J’ai tenté de faire passer certaines informations par le biais des grossistes, qui ont refusé de jouer les intermédiaires par peur d’être évincés par le pharmacien au profit d’un autre grossiste », regrette-t-elle. Dernière initiative en date : « l’envoi d’un courrier dans toutes les officines de la région, pour informer les salariés de ma prochaine réunion syndicale ». Son action a trouvé son efficacité. « À la réunion, nous étions une cinquantaine », s’exclame-t-elle. Une première victoire. La campagne des élections de représentativité syndicale fera peut-être le reste (voir bas de l’encadré p. 22).
Une syndicalisation mal perçue par les pharmaciens ? Rien n’oblige un salarié à informer l’employeur de son engagement syndical. Ce que semblaient ignorer plus de la moitié des préparateurs non syndiqués interrogés par Porphyre. 18 % ont renoncé à l’adhésion dans la crainte que leur titulaire ne l’apprenne et que cela n’altère leurs relations. Si l’adhésion est par principe confidentielle, « elle apparaît forcément au grand jour à un moment ou un autre », estime Francis Liaigre. « C’est le cas lorsque les réunions syndicales ont lieu durant le temps de travail », témoigne Arielle Bonnefoy. Mais pour Olivier Clauhaut, « le pharmacien informé de la syndicalisation de son préparateur est généralement plus respectueux envers lui, car il le sait informé et épaulé. Sa réaction est souvent positive, il lui accorde plus de crédit, et y voit une implication dans sa profession susceptible de le rendre plus productif ». Pour Arielle Bonnefoy, le fait d’être syndiqué permet ainsi « d’être plus libre au travail, car mieux informé de ses droits ou non droits ». Ce n’est pas l’avis de tous. « Si mon titulaire avait su que j’étais syndiquée, je pense qu’il ne m’aurait pas embauchée », témoigne une préparatrice. « Le syndicalisme a toujours été un peu mal perçu en pharmacie, reconnaît Roger Halegouet, préparateur et responsable de la branche CFE-CGC pour l’officine. Mais les préparateurs voient les syndicats comme une répression du patron, alors que l’évolution de leur profession se fait avec les pharmaciens, et non contre eux. » Parmi les raisons qui entravent l’adhésion figure également le montant des cotisations, jugé trop élevé par 16,5 % des préparateurs non syndiqués. Selon les syndicats, elle s’élève entre 0,75 et 1 % du salaire net. Pour FO Vendée et Loire-Atlantique, elle est de 140 € par an pour un coefficient 240. Cette cotisation est déductible des impots à 66 %, ce qu’ignoraient la quasi-totalité des préparateurs sondés. Une meilleure information les poussera-t-elle à franchir le pas de l’adhésion ? Elle leur donnera en tout cas les cartes en main pour en décider de manière avertie.
(1) Le Moniteur des pharmacies, n° 2489 du 10 mai 2003.
Comment s’organise la branche « officine » ?
La commission paritaire nationale (CPN), présidée par un représentant du ministère du Travail,est l’organe politique de la branche « officine ». En son sein ont lieu les négociations et les décisions qui concernent la convention collective (salaires, mutuelle, aménagement du temps de travail, …)
La commission paritaire nationale de l’emploiet de la formation professionnelle (CPNEFP) estune émanation de la CPN. Les trois organisations patronales (FSPF, UNPF et USPO) et les cinq organisations syndicales représentatives de l’officine (CFDT santé-sociaux, CFE-CGC, CFTC santé-sociaux, Fnic-CGT, FO) y sont représentées. La CPNEFP établit des enquêtes liées à l’emploi, et a notamment pour mission de promouvoir la formation professionnelle.
Le comité de gestion est une émanation de la CPN qui a pour rôle la surveillance et le contrôle des opérations des organismes d’assurance désignés pour mettre en œuvre le régime de prévoyance complémentaire déterminé par la convention collective, ainsi que les délégations de gestion.
Adhérer au « club » des cinq
Cinq syndicats nationaux sont habilités à représenterles salariés d’officine à la commission paritaire nationale (CPN).
CFTC Confédération française des travailleurs chrétiens santé-sociaux, branche professionnellede la pharmacie d’officine
Responsable branche officine : Michel Parinet
Représente : les salariés de l’officine
Site Internet : www.cftc-santesociaux.fr
Pour adhérer : remplir en ligne le formulaire d’adhésion,en cliquant sur la rubrique « Devenir adhérent » de la page d’accueil (en haut à droite)
FNIC-CGT Fédération nationale des industrieschimiques de la Confédération générale du travail (Fnic-CGT), branche des pharmacies d’officine
Responsable branche officine : Lionel Krawczyk
Représente : les salariés d’officine
Site Internet : www.fnic.cgt.fr
Pour adhérer : – remplir en ligne le formulaire en précisant votre demande d’adhésion dans la rubrique « Nous contacter », en haut de la page d’accueil du site
– envoyer un mail à fnic@cgt.fr en précisant votre demande d’adhésion
– par téléphone au 01 48 18 80 35
FO Force ouvrière, fédération nationale FO de la pharmacie
Responsable branche officine : Olivier Clarhaut
Représente : les salariés de l’officine
Site Internet : www.fo-pharmacie.com
Pour adhérer : cliquer sur « Confédération » afin de rejoindre le site www.force-ouvriere.fr, choisir l’union départementale de votre lieu de travail dans le menu déroulant (encadré « Pour adhérer » en haut à droite de la page d’accueil) et remplir la demande d’adhésion en ligne
CFE-CGC Confédération française de l’encadrement- Confédération générale des cadres (CFE-CGC), branche officine
Responsable branche officine : Roger Halegouet
Représente : les préparateurs en pharmacie d’officineet les pharmaciens adjoints
Site Internet : www.cfecgc.org
Pour adhérer : remplir le formulaire d’inscription en ligne en cliquant sur la rubrique « Adhérer » (en haut de la page d’accueil)
CFDT Confédération française démocratique du travail santé-sociaux, secteur libéral, branche pharmacie d’officine
Responsable officine pour les préparateurs : Fatima Dadoune
Représente : les préparateurs en pharmacie d’officine
Site Internet : www.fed-cfdt-sante-sociaux.org
Pour adhérer : rubrique « Adhérez en ligne » (à droite surla page d’accueil du site)
Pour conserver leur délégation de représentation, ces organisations devront obtenir 8 % des voix au niveau de la branche professionnelle, lors des élections de représentativité des syndicats(1) qui auront lieu en fin d’année. Les salariés des TPE sont invités à voter par Internet ou par correspondance. Le ministère publiera les arrêtés qui fixeront pour quatre ans la liste des organisations syndicales représentatives.
(1) Conformément à la loi du loi 2008-789 du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail.
LE SYNDICALISME EN FRANCEUne évolution nécessaire
8 à 9 %, c’est le taux de syndicalisation salariale que connaît la France depuis le début des années 1990. C’est aussi le plus bas de son histoire. Bien inférieur à la moyenne européenne (25 % en 2008), il concerne un salarié sur six dans la fonction publique et seulement un sur vingt dans le secteur privé. Paradoxalement, la présence institutionnelle des organisations syndicales et leur représentationsur les lieux de travail ne fait que se renforcer. En 2008, 56 % des salariés indiquaient la présence d’un ou plusieurs syndicats dans leur entreprise ou leur administration. Alors que la France est l’un des pays industrialisés les moins syndiqués, neuf de ses salariés sur dix sont ainsi couvertspar une convention collective.
Un modèle peu propiceà l’adhésion
Les syndicats tricolores ont la particularité de négocier les conditions de travail de l’ensemble des salariés, et non de leurs seuls adhérents. Cela peut s’avérer être un frein à l’adhésion. Plusieurs pays nordiques ont développé un syndicalisme de service, qui assure des fonctions sociales auprès de ses adhérents (gestion de l’assurance chômage, formation professionnelle, etc.) et permet de limiter la désyndicalisation. Une enquête de la Sofres(1) indique que, selon la prestation proposée, 34 à 56 % des salariés français non syndiqués choisiraient d’adhérer, si certains services sociaux étaient réservés aux cotisants (mutuelle santé, assistance juridique, tarif préférentiel pour les services d’aide à la personne, taux avantageux sur les crédits personnels ou immobiliers, accès à des voyages ou des vacances à des tarifs privilégiés).
Des services syndicaux concurrencés
Selon la même enquête, seuls 20 % des salariés pensent que s’adresser aux syndicats est la solution la plus efficace pour défendre leurs intérêts. 51 % optent plutôt pour une discussionavec la hiérarchie, et 26 % pour une coordination avec d’autres salariés partageant leurs préoccupations.La mission première des syndicats français se voit ainsi concurrencéepar les démarches individuelles, mais également par Internet. 44 % des salariés pensent en effet qu’il est plus efficace de dénoncer une entreprise sur Internet ou dans les médias que de faire appel à un syndicat, et 35 % estiment qu’Internet est un moyen concurrentiel pour protester.
Des reproches divers
L’enquête indique que pour 43 % des salariés, les syndicats manquent d’efficacité. Plus de la moitié des sondés les jugent trop politisés, trop idéologiques, ou estiment qu’il y a trop de concurrence entre eux « alors qu’on ne voit pas bien ce qui les distingue ». 39 % indiquent avoir renoncé à l’adhésion car ils estiment que les syndicats ne comprennent pas bien leurs préoccupations. Un même pourcentage ne s’est pas syndiqué par crainte des représailles de l’employeur. Enfin, une minorité invoque le prix jugé trop élevé des cotisations.
(1) L’image des syndicats à l’automne 2010, sondage TNS-Sofres pour Dialogues, www.tns-sofres.com/_assets/files/2010.12.03-syndicats.pdf Sources : La transformation du paysage syndical depuis 1945, Insee, www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/donsoc06yt.pdf ; Le paradoxe du syndicalisme français : un faible taux d’adhérents, mais des syndicats bien implantés, ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé, www.travail-emploi-sante.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-de,76/etudes-et-recherche,77/publications-dares,98/dares-analyses-dares-indicateurs,102/2008-16-1-le-paradoxe-du,7612.html
- Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
- Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère
- Nouvelles missions : quelle place pour les préparateurs ?
- Sécheresse oculaire : quels conseils au comptoir ?
- Chaussures thérapeutiques de série : conseils pour une délivrance adaptée
- Prophylaxie pré-exposition au VIH : dis, quand reviendra-t-elle ?
- Indus, rémunération des interventions pharmaceutiques, fraudes… L’intérêt insoupçonné de l’ordonnance numérique
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre

Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère

Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
