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© Getty Images/iStockphoto
Appels d’offres sur les médicaments : le gouvernement cède, et après ?
Les pharmaciens ont été entendus : le cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a confirmé, le 17 octobre, à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) que l’article 30 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) sur les appels d’offres serait purement et simplement supprimé. Pas d’expérimentation non plus, comme cela avait été annoncé le 6 octobre. L’amendement de retrait de la mesure devrait être déposé demain, mardi 18 octobre. Le texte sera débattu à l’Assemblée nationale en séance publique à partir du 20 octobre.
Une victoire pour la profession qui s’était mobilisée dès le 14 octobre notamment en faisant signer une pétition par les patients. Selon Laurent Filoche, président de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO), celle-ci aurait déjà recueilli 10 000 signatures, voire 15 000 d’après Philippe Besset, président de la FSPF. La profession (syndicats, groupements, Ordre, étudiants) va se réunir sur les suites à donner au mouvement de protestation.
Choisir ses leviers d’économie
« Dans l’attente de voir cette promesse entérinée, continuez à vous mobiliser », lance Pierre-Olivier Variot. Laurent Filoche juge que les pharmaciens doivent continuer à peser sur les décisions du gouvernement. « Je vais proposer d’essayer d’aller plus loin pour que les économies qui devaient être générées par les appels d’offre ne soient pas reportées sur la clause de sauvegarde des médicaments génériques (1). Dans ce cas, on nous reprendrait d’un côté ce que nous aurions gagné de l’autre », explique-t-il.
« Nous devons être force de proposition », ajoute Laurent Filoche. En effet, une concertation avec le gouvernement doit être lancée sur lls économies à réaliser. Un rapport sera alors présenté au Parlement. « L’objectif est de proposer des économies vertueuses pour l’officine et que nous ne subirons pas », précise le président de l’UDGPO. Parmi les pistes : les biosimilaires, un élargissement de la liste des produits substituables ainsi que les médicaments hybrides.
(1) La clause de sauvegarde consiste dans le versement d’une contribution à l’assurance maladie par les laboratoires pharmaceutiques lorsque leur chiffre d’affaires hors taxes, en France, au titre des spécialités remboursables a augmenté plus vite que le taux de progression défini par la Loi de financement de la sécurité sociale. Depuis 2019, les génériques sont aussi concernés par la clause de sauvegarde.
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