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Deux jours pour satisfaire les femmes

Publié le 2 octobre 2012
Par Annabelle Alix
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Répondre sans tabou, avec précision, aux questions des femmes à chaque étape de leur vie est l’objectif de la formation sur la physiopathologie de la femme dispensée par l’ANFPP.

« J’ai oublié de prendre ma pilule, dois-je recourir à une contraception d’urgence ? », « Comment changer mon anneau vaginal ? », « Mes migraines peuvent-elles être dues à ma pilule ? », « Dois-je me faire vacciner contre le cancer du col de l’utérus ? », voilà le type de questions auxquelles vous permettra de répondre la formation « Physiopathologie de la femme ? », dispensée sur deux jours par l’Association nationale pour la formation professionnelle de la pharmacie (ANFPP). « Aujourd’hui, les femmes s’ouvrent davantage à nous sur ce genre de problèmes, remarque Marjorie Hellberg, préparatrice à Pecquencourt (Nord). Depuis la formation, mes réponses sont plus claires et plus complètes. Je me sens plus crédible. » Connaissant désormais le mécanisme d’action, les contraintes et effets secondaires que présente chaque contraceptif, Marjorie sait conseiller les femmes en fonction de leur mode de vie, de leur activité, de leur âge… Et poser les questions qui s’imposent. La formation lui a permis de gommer les idées fausses : « J’ai appris que l’on pouvait poser un stérilet chez les femmes qui n’ont jamais eu d’enfants ? », s’étonne-t-elle.

Vivants et à la carte

Outre la contraception, la formation aborde le thème des infections sexuellement transmissibles et leur dépistage, de la grossesse, de l’allaitement, de la ménopause… En bref, toutes les étapes possibles de la vie d’une femme. Les deux journées de formation sont donc chargées, mais modulées en fonction du public. « Les très jeunes préparatrices sont moins réceptives aux informations sur la grossesse ou sur l’accouchement, fait observer Katia Dubois, gynécologue et formatrice unique de la formation. J’ai de la substance à enseigner, mais c’est mon public qui oriente le contenu en fonction de ses questions et de ses intérêts ? ». Ce qui rend le cours interactif. « Chaque point abordé part d’une question de comptoir posée par la formatrice, ou par nous, explique Marjorie Hellberg. Elle nous demande ce qu’on en pense, puis nous passe un diaporama en nous expliquant. » Sont alors abordées les questions de physiologie, d’anatomie, d’endocrinologie ou de pharmacologie qui s’y rattachent, mais Katia Dubois ne s’attarde pas sur la chimie, déjà vue en BP. Sa mallette de contraceptifs permet également quelques travaux pratiques (démonstration, manipulation), pour un cours encore plus vivant. Une formation intéressante et « totalement accessible pour quelqu’un du métier », résume Marjorie Hellberg.

Bienvenue aux hommes

Si la plupart des clientes s’adressent plutôt aux femmes pour poser leurs questions féminines, les préparateurs masculins peuvent être sollicités pour délivrer des contraceptifs ou des produits sans ordonnance. Connaître la classification des pilules pour substituer ou savoir conseiller un produit pour mycose est toujours très utile au comptoir. « Pour l’instant, aucun préparateur n’a assisté à la formation, indique Katia Dubois. Il est vrai que les préparatrices se sentent plus impliquées par le sujet en tant que femmes. Mais les hommes sont également les bienvenus ! » Une formation 100 % paritaire…

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En pratique

Durée : 2 jours.

Dates et lieux : voir avec l’ANFPP.

Contact : ANFPP, 10, rue Tesson, 75010 Paris – Michèle Adnet, Tél. : 01 42 06 59 00 ;

fax : 01 42 06 09 41 ; mail : michele_anfpp@orange.fr Renseignements : www.anfpp.fr ; contenu de la formation : www.anfpp.fr/files/documents_anfpp/ formations_anfpp_global.pdf

Coût : 400 €.

Prise en charge : oui, par l’OPCA-PL.