Délestage électrique : comment serai-je averti ?

En cas de délestage entraînant une coupure de courant cet hiver, les officines, comme toutes les entreprises, toutes les collectivités, tous les citoyens seront avertis en amont. Notamment sur l’outil de « météo de l’électricité » du gestionnaire de réseau de transport électrique RTE, baptisé Ecowatt (s’inscrire sur Monecowatt.fr, ou télécharger l’application – dont la sortie est prévue ces jours-ci). Ce service affiche en temps réel et à J-3, le niveau de tension sur le réseau électrique. En résumé, trois jours avant, l’usager peut savoir que tel jour sera vert (c’est correct), orange (il faut faire attention à sa consommation) ou rouge (il faut baisser sa consommation de manière significative pour éviter le risque de coupure). D’une manière générale, le plateau de consommation est important entre 8 heures et 13 heures et enregistre un pic entre 18 heures et 20 heures.

Délestage électrique : des avertissements multicanaux

En cas de tension trop importante sur le réseau, à J-1, Ecowatt alertera la population entière d’un risque de coupure via, au choix de chacun, une notification, un sms et/ou un courriel, d’une coupure « très probable » ou « très, très probable ». Le message indiquera si le délestage est attendu le matin ou l’après-midi. Des partenaires de RTE comme certains médias (France Télévisions, Radio France, BFM) et d’autres entreprises comme les fournisseurs d’énergie, La Poste et la grande distribution se sont également engagés à relayer le message sur les moments de tension extrêmes.

En cas de risque de délestage, il faudra alors consulter Ecowatt pour savoir si on est concerné dans sa zone géographique. Enedis met déjà à disposition l’information concernant les coupures, rue par rue, sur : https://www.enedis.fr/panne-et-interruption

Dans tous les cas, le délestage électrique ne durera pas plus de deux heures dans une même zone géographique, mais la coupure sera soudaine. Sans préavis sur le créneau précis, à l’image des livreurs qui indiquent une plage horaire et non un créneau à la minute près.

Une crainte pour les pharmaciens : la rupture de la chaîne du froid

Reste toutefois un espoir que les délestages n’aient pas lieu ou pas dans les pharmacies où se poserait notamment le problème du maintien de la chaîne du froid. De fait, les syndicats de l’officine continuent à militer pour l’exempter. « J’espère », dit le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) Pierre-Olivier Variot au Moniteur des Pharmacies le 20 octobre, alors que Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a perdu tout espoir d’exemption dès le 14 octobre. Par ailleurs, des secteurs d’activité entiers et des entreprises énergivores se sont engagés à réduire leur consommation en cas de risque de pic, pour éviter d’aller jusqu’au délestage.