Infos pratiques

Quel dédommagement est prévu en cas de congé pour le proche aidant ?

Le congé de proche aidant permet à un salarié de cesser temporairement son activité professionnelle pour s’occuper d’une personne âgée, en perte d’autonomie, handicapée ou invalide. L’aidant doit résider avec cette personne ou entretenir avec elle des liens étroits et stables (situation de couple, ascendant, descendant, etc.). Le congé de proche aidant est ouvert à tout salarié et pris à son initiative. L’employeur ne peut pas le refuser. Il ne le rémunère pas (sauf dispositions conventionnelles), mais le salarié peut percevoir une allocation journalière du proche aidant (AJPA). Son montant est revalorisé au niveau du Smic. Au 1^er juillet 2022, il s’élève à 60,93 € par journée et à 30,47 € par demi-journée. Le salarié a droit à un maximum de 22 jours d’AJPA par mois au cours d’une durée maximale de 3 mois (soit 66 jours). Le congé peut être renouvelé mais ne peut pas dépasser un an sur l’ensemble de la carrière du salarié. A l’issue de celui-ci, le salarié retrouve son emploi ou un emploi similaire.

En 2021, 15 900 personnes ont bénéficié de cette aide.

Sources : Service-public.fr ; ministère de la Santé et de Prévention.

Comment évaluer la pénibilité de l’intervention d’un proche aidant ?

Pour évaluer la charge que représente, pour un aidant proche, le maintien à domicile d’une personne âgée, il est possible d’utiliser l’échelle de Zarit (du nom de son créateur). Elle comporte 22 questions mais une version courte en cinq items, dite « mini-Zarit », peut être proposée. Il suffit d’attribuer une notation de 0, 0,5 ou 1 (pour « jamais », « parfois » ou « souvent ») à chacune des questions suivantes.

Existe-t-il des outils pour informer les aidants sur leurs droits et les aides existantes ?

Il y aurait en France entre 8 et 11 millions de proches aidants. Pour accompagner ceux qui ont besoin d’information et de soutien, un guide élaboré par le ministère de la Santé, destiné aux professionnels et aux bénévoles qui gravitent autour des aidants, propose 17 fiches sur les besoins particuliers de cette population : informations et ressources, relais et soutien à domicile, et en particulier la nuit, nécessité de partager et d’échanger, de prendre des vacances… De nombreuses solutions peuvent être apportées avec les plateformes d’accompagnement et de répit, les formations consacrées aux aidants, l’hébergement temporaire, mais aussi les lieux et réseaux d’expression entre pairs. « Soyez précis et concret dans la présentation des réponses existantes. Si vous êtes vague, l’aidant franchira rarement le pas », recommande à ses confrères Juliette Le Rouge, pharmacienne à Annequin (Pas-de-Calais) et membre de l’association de soutien aux aidants Avec nos proches.

« Attention, tous les aidants n’ont pas forcément besoin d’aide », précise Florence Leduc, présidente de l’Association française des aidants.

Source : ministère de la Santé et de Prévention.