Objectif subjectif

La saison des entretiens individuels bat son plein. Managers et collaborateurs se retournent, bon gré mal gré, sur l’année écoulée, les objectifs fixés il y a plusieurs mois sont exhumés. A peine le temps de se féliciter (ou de se remettre…) qu’il faut affronter le futur, avec de nouveaux « challenges » en bandoulière… S’il peut être utile, le management par objectifs a ses limites. En particulier, quand son atteinte ne dépend pas que de vous et qu’il paraît donc d’emblée illusoire de faire mieux ! La profession en sait quelque chose. A priori, l’objectif de substitution demandé par l’Assurance maladie pour 2008 ne serait pas tout à fait atteint. Mais, excusez du peu, la jauge devrait tout de même se rapprocher d’un plus qu’honorable 82 % ! Il est encore trop tôt pour présumer de ce que va dire la CNAM, mais les officinaux n’ont pas à être tancés… Alors que nombre de médecins continuent à faire de l’obstruction (selon l’USPO, la mention « non substituable » sur les ordonnances est en forte progression) et que les rumeurs infondées sur la qualité des génériques ne cessent de circuler, il est plus que temps de reconsidérer la méthodologie. Le « tiers payant contre génériques » a, comme par magie, permis de rallier bien des patients réticents à la cause générique. Le management participatif n’a pas fonctionné avec les médecins, alors soyons maintenant plus directifs !