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Coup de grâce pour le DMP ?

Publié le 14 février 2009
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Les magistrats de la Cour des comptes ont tapé très fort. Leur dernier rapport s’attarde largement, non pas sur le projet de dossier médical personnel (DMP) lui-même – c’est déjà fait ! – mais sur la gestion du groupement d’intérêt public (GIP) en charge de le développer. Et ils ne mâchent pas leurs mots : elle « aura conduit à un échec cuisant ».

Dix-sept pages d’éreintements

Les détails des « nombreux » dysfonctionnements du GIP DMP sont égrenés sur 17 pages. Parmi eux : « une autonomie trop limitée », l’Etat étant « largement intervenu » dans le fonctionnement du GIP au point de « court-circuiter son conseil d’administration », « une motivation modérée de la part de la CNAMTS » à lever les fonds nécessaires à son financement parce qu’elle « développait parallèlement son propre projet, l’historique des remboursements », l’« expérience limitée d’une partie des salariés », la rotation élevée des responsables (4 directeurs et 3 secrétaires généraux se sont succédé en trois ans et demi !) et un niveau de sécurité insuffisant. La Cour des comptes s’interroge également sur le bien-fondé de l’achat au Canada, pour la modique somme de 1,3 million d’euros, d’une version ancienne d’une nomenclature d’informatique médicale restée depuis lors quasiment inutilisée et dont l’exploitation pourrait coûter très cher à l’Etat, voire à l’Assurance maladie. Bref, voici « un nouvel exemple des défaillances affectant les GIP ou agences, très nombreux dans le domaine de la santé ».

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