Vigilances Réservé aux abonnés

Surconsommation d’antibiotiques

Publié le 14 février 2009
Mettre en favori

La caisse primaire d’assurance maladie du Gard vient d’alerter les professionnels de santé sur la surconsommation d’antibiotiques. « En 2007, nous avons relevé 226 boîtes d’antibiotiques prescrites par tranche de 100 habitants, contre 197 en Provence-Alpes-Côte-d’Azur-Corse et 164 en Rhône-Alpes », précise Cécile Karche, sous-directrice de la CPAM.

La précarité sociale, plutôt élevée dans ce département, a été mise en avant parmi les facteurs susceptibles d’expliquer cette surconsommation d’antibiotiques. « Ce critère n’a pas été clairement objectivé, note-t-on à la CPAM, mais la situation socio-économique de nos patients est un facteur dans le mode de consommation, notamment lorsque cela freine l’accès au soin. » Tout retard dans la prise en compte d’une pathologie ou dans la consultation d’un professionnel de santé peut amener des complications.

Antibiotiques prescrits par « précaution »

« Le recours à des médications de type antibiotique devient un réflexe lorsque la pathologie a atteint un certain niveau. Cela rassure le patient autant que le médecin, lequel peut prescrire des antibiotiques par précaution », explique la caisse primaire d’assurance maladie.

Effet induit : la combinaison des facteurs entraîne la résistance des bactéries virulentes aux antibiotiques. Selon une étude récente, diffusée fin 2008 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, le Languedoc-Roussillon est la seule région française où la résistance aux pneumocoques ne baisse pas : le taux de 52 % n’a pas varié entre 2003 et 2005, alors qu’il est passé de 55 % à 44 % dans la même période au niveau national.

Publicité