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Dédramatiser le cancer colorectal

Publié le 7 mars 2009
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Le caca, parlons-en ! – Non, faisons-le parler ! » Voici l’un des messages du mois de mobilisation nationale contre le cancer colorectal lancé lundi matin par le ministère de la Santé. Cette campagne d’incitation au dépistage vise à « informer et dédramatiser » la maladie. Même si c’est la deuxième cause de mortalité par cancer en France, avec près de 17 000 morts par an, « le plus souvent dépisté à temps, un cancer colorectal n’est pas méchant », martèle le slogan de la campagne. Les Français de 50 à 74 ans seront donc massivement invités, tout au long du mois de mars, à consulter leur médecin traitant pour se faire prescrire un test de recherche de sang occulte dans leurs selles.

Bientôt des tests immunologiques

De leur côté, généralistes, gastroentérologues et gynécologues recevront un kit d’information. Parallèlement, un bus d’information sur le cancer colorectal et son dépistage sillonnera 20 villes « pour rencontrer la population et lever ses craintes ». Le spot TV sur le « voyage intérieur » d’un polype inoffensif, déjà diffusé en septembre, le sera de nouveau jusqu’au 29 mars et deux spots radio mettront l’accent sur la simplicité du test à faire chez soi. En complément, des annonces dans la presse incitant au dépistage, dont un partenariat avec L’Equipe magazine pour davantage sensibiliser les hommes. Des cartes et des brochures seront également diffusées.

Francis Larra, président de la Ligue nationale contre le cancer, dit attendre « maintenant avec une certaine impatience l’arrivée des tests immunologiques ». Le directeur général de la Santé, Didier Houssin, estime que la substitution complète entre les deux types de tests aboutira d’ici deux ans. « Il n’est pas exclu qu’ils se retrouvent concurrents à un moment donné, mais le « tuilage » doit être maîtrisé et se faire dans le souci de la qualité et de l’égalité d’accès. » D’ici là, le Pr Dominique Maraninchi, président de l’Institut national du cancer, assure que le test Hémoccult II actuellement utilisé est « archifiable ».

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