Permettre à une pharmacie-mère de disposer de succursales

CHRISTOPHE WILCKE, Spincourt (Meuse)

L’idée du Collectif des groupements de créer des succursales, aux mains d’un pharmacien ou d’une société de pharmaciens, employant des pharmaciens gérants ou adjoints, ne me plaît pas. Cela permettrait des économies d’échelle, mais ce n’est pas la meilleure façon d’avoir des officinaux totalement investis, dès lors qu’ils ne possèdent aucune participation dans le capital. Je me sens plus proche du projet ordinal d’une SEL propriétaire de plusieurs officines où les associés engagent leur diplôme, qui préserverait l’indépendance des pharmaciens.

INGRID BOCHEREAU-HÉDOUIN, Goult (Vaucluse)

La création de succursales préfigure celle des chaînes auxquelles la profession n’échappera malheureusement pas à terme. C’est une arme redoutable pour concentrer le réseau et faire disparaître les petites officines. La propriété sera concentrée dans les mains des pharmaciens qui ont de l’argent, les autres seront responsables des succursales sans contreparties. Les adjoints auront les inconvénients de l’exploitation sans les avantages de la propriété. Pharmacienne rurale, je reste très attachée à l’indépendance de notre exercice.

JEAN-MARIE GOBILLARD, Poix-Terron (Ardennes)

Il faut attendre la décision de la Cour de justice européenne. Il est en revanche urgent de sortir le décret sur les SPF-PL, quand bien même leur objet se limiterait à la détention d’une seule officine. Elles permettront l’exonération de taxation des dividendes perçus par la holding. Avant d’évoquer des succursales, commençons par faire aboutir le projet d’une SEL à plusieurs points de vente qui recueille un consensus de toutes les instances professionnelles depuis 2007.

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Enquête flash*

Etes-vous favorable à la mise en place de pharmacies mères disposant de plusieurs succursales dirigées par des gérants ou des adjoints ?

oui 31,47 %

non 68,53 %

(Sur une base de 626 votants.)