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Sebivo : aussi efficace que l’entécavir contre le VHB

Publié le 21 mars 2009
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La telbivudine est un antiviral analogue nucléosidique inhibant la transcriptase inverse du virus de l’hépatite B (VHB). Sa tolérance et son efficacité ont été évaluées chez plus de 2 000 patients atteints d’hépatite B chronique compensée. Une étude clinique de phase III (« GLOBE ») a comparé la telbivudine (600 mg/j) et la lamivudine (100 mg/j) sur une période allant jusqu’à 104 semaines en incluant respectivement 680 et 687 sujets.

Deux points importants en ressortent. Deux à six mois après son introduction, la telbivudine peut induire – peu fréquemment (0,3 %) – des neuropathies périphériques, notamment en cas d’association à l’interféron pégylé alpha-2a (> 16 %). De ce fait, Sebivo est indiqué en monothérapie exclusive dans le traitement de l’hépatite B chronique chez les adultes atteints d’une maladie hépatique compensée.

De plus, d’une façon légèrement supérieure à la lamivudine, la telbivudine augmente le risque de myopathie ou de myalgie (13,7 % versus 11,9 %). Toute douleur ou faiblesse musculaire inexpliquée doit donc être signalée sans délai au médecin.

Pour la Haute Autorité de santé, la telbivudine est supérieure à la lamivudine (Zeffix) et à l’adéfovir dipivoxil (Hepsera) en termes d’efficacité virologique ; elle est comparable à l’entécavir (Baraclude). Cependant, les taux de résistance observés avec la telbivudine chez les sujets naïfs, bien qu’inférieurs à ceux de la lamivudine, sont supérieurs à ceux de l’entécavir et de l’adéfovir. La telbivudine n’est pas efficace chez les patients résistants à la lamivudine. Sebivo n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) par rapport à Baraclude (ces deux antiviraux n’ayant pas d’indication chez les patients présentant une maladie hépatique décompensée contrairement à la lamivudine et à l’adéfovir).

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Voir la présentation de Sebivo dans « Le Moniteur » n° 2765 du 7 février 2009.