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Pfizer dégaine l’arme de l’« autogénérique »
Le marché des génériques fait des émules. Depuis la mi-mars, Pfizer met à disposition du pharmacien une gamme de sept autogénériques de ses princeps dont le brevet est tombé dans le domaine public (amlodipine, fluconazole, sertraline, piroxicam, spironolactone, spironolactone-altizide, azithromycine).
Ce n’est pas tout. Un accord conclu avec le manufacturier indien Aurobindo permettra à Pfizer de compléter son offre par un portefeuille de 31 molécules génériques, dont la commercialisation débutera en 2009.
Une stratégie de défense des princeps, la diversification des activités pour limiter les risques sur l’innovation ou encore l’opportunité d’aller sur un marché à fort potentiel de croissance en France sont trois bonnes raisons qui pourraient justifier la démarche de Pfizer. Pourtant, le laboratoire se défend de s’appuyer sur de tels arguments. « Notre objectif est de proposer une offre globale répondant de façon optimale aux attentes des pharmaciens et de mieux faire valoir la totalité des produits de notre portefeuille », avance Alexandre de Germay, directeur de l’unité « Produits établis en France », qui gère notamment la branche générique.
Aider le pharmacien à devenir éducateur
S’il n’y aura pas de département dévolu aux génériques, Pfizer accompagne ce lancement par de nouveaux services. Le laboratoire a annoncé – sans vraiment en préciser les détails – une nouvelle politique commerciale ainsi qu’une centralisation des commandes sur trois canaux de distribution : les grossistes, les groupements et les commandes en direct via une plate-forme.
Pfizer souhaite par ailleurs aider le pharmacien à remplir ses nouvelles missions d’éducateur thérapeutique et d’accompagnant auprès des patients. « Il s’agit de formations dispensées par le réseau de délégués Pfizer, des conférences à distance animées par des spécialistes et l’accès à des outils d’aide à l’éducation à la santé sur la plate-forme Internet http://www.officin.fr, avec un dispositif le plus flexible possible pour répondre au mieux aux contraintes de temps du pharmacien », explique Emilie Lalande, responsable pharmacies et distributeurs.
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