Zoom sur le master « gestion des risques environnementaux »

L e master, habilité il y a quatre ans, a été créé sur la demande de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments et l’Institut national de veille sanitaire. Leur constat était qu’il y avait un manque de formations dans le domaine des risques », explique Isabelle Momas, coresponsable du master.

Le programme

« Le coeur du master porte sur l’initiation à la démarche de l’évaluation des risques, une démarche standardisée qui s’appuie, entre autres, sur l’épidémiologie, la toxicologie et la microbiologie. Elle vise à l’identification des dangers, l’évaluation relative de doses d’exposition-réponses, l’évaluation des expositions des groupes et la caractérisation des risques auxquels sont exposées les populations avoisinantes des activités polluantes », détaille Isabelle Momas.

Les substances peuvent être des agents cancérigènes, des émanations de benzène, des hydrocarbures aromatiques polycycliques… Une fois l’évaluation réalisée, vient ensuite la gestion des risques.

Ateliers d’application

Les étudiants travaillent par petits groupes sur des substances chimiques. « Ils doivent quantifier par exemple les phtalates dans les matières plastique », cite Isabelle Momas. Ils étudient concrètement les moyens de gestion, de la réduction des émissions jusqu’à l’arrêt de l’activité d’une industrie par exemple, ou encore l’imposition des dispositifs de dépollution. Un stage de 6 mois conclut le master.

Débouchés

Les débouchés sont de plus en plus importants car aujourd’hui toute activité industrielle doit conduire une évaluation des risques. Des postes de chargés de mission ou chargés d’études en évaluation des risques ou en toxicologie peuvent être proposés dans les agences et les administrations publiques, les collectivités territoriales, les cabinets de consultants ou bien encore au sein d’entreprises privées (Veolia, Arkema, Bouygues construction…).

Contact : Isabelle Momas et Nathalie Séta, tél. : 01 53 73 95 40. Préinscription téléchargeable jusqu’au 15 juin sur http://www.pharmacie.univ-paris5.fr.

« Il y a des potentiels en matière d’emploi »

« J’ai suivi le master car j’étais intéressée par les questions sanitaires liées à l’environnement et leur impact sur la population, explique Aurélie. En outre, il existait de vrais potentiels en matière d’emploi dans ce domaine. J’ai effectué mon stage chez EDF-Gaz de France au sein du service des études médicales sur le thème de l’évaluation des risques. Depuis juillet 2008, je fais partie de l’unité toxicologie de l’AFSSET au département d’expertises en santé-environnement-travail. Nous travaillons à la création de valeurs toxicologiques de référence en appui du groupe d’experts pour permettre une évaluation quantitative des risques. Le second projet sur lequel je travaille est l’identification des polluants qui vont émerger. »