Inciter à vacciner façon HPST

Le top départ de la campagne « Pharmacien, prévention, vaccination » sera donné le 16 juin à Versailles avec l’information des pharmaciens des Yvelines. Et en présence des présidents de l’Ordre et des trois syndicats de pharmaciens s’il vous plaît ! Et pour cause, dans la foulée du vote de la loi Bachelot, l’opération aura un sérieux goût d’HPST.

A partir de septembre, les pharmaciens du département sensibiliseront la population à la vaccination (affichage et renseignement d’un questionnaire) en ciblant les 18-40 ans, parents et enfants, et tiendront à jour le suivi via leur informatique. « La rentrée se prête bien à une telle action entre la vaccination des enfants et le début de celle contre la grippe. La campagne sera axée sur le suivi du DTCP mais la sensibilisation, elle, concernera toute la vaccination, observe Renaud Nadjahi, président du syndicat des Yvelines. C’est une belle occasion de montrer aux pouvoirs publics ce dont le pharmacien est capable en matière d’implication dans la santé publique, au-delà du générique. »

La campagne pourrait être généralisée

La logistique de communication sera assurée par le laboratoire GSK (envoi de documentation aux pharmaciens, sensibilisation et formation via la visite médicale) et la CPAM se chargera de mesurer l’état vaccinal avant et après l’opération qui doit se dérouler sur 18 mois renouvelables. L’ambition est d’étendre cette expérimentation à plus grande échelle si le succès est au rendez-vous.

Si les confrères yvelinois se mobilisent pour l’instant bénévolement, la loi HPST formalise la possibilité de nouvelles missions, pourquoi pas rémunérées conventionnellement. L’enjeu de cette campagne pilote va donc bien au-delà des Yvelines. « Nous montrerons que nous pouvons réaliser des missions complémentaires dont notre économie aura bien besoin. Sans pour autant jouer aux pseudo-médecins », insiste Renaud Nadjahi.